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Une stratégie mondiale de décarbonisation des transports routiers, ferroviaires et fluviaux adoptée

Les Nations-Unies ont adopté ce lundi 26 février 2024 une stratégie mondiale historique de décarbonisation des transports routiers, ferroviaires et fluviaux. Cette décision constitue une étape décisive vers une mobilité durable à faible émission de carbone.

C’est une décision mondiale inédite. Les pays membres de l’Organisation des Nations-Unies ont franchi ce lundi une étape décisive vers une mobilité durable à faible émission de carbone en adoptant la stratégie du Comité des transports intérieurs (Itc) sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant des transports intérieurs. Cette stratégie vise à transformer « la manière dont le transport intérieur est abordé à l’échelle mondiale et à établir une trajectoire à moyen et long terme vers la neutralité carbone d’ici 2050, sur la base des 61 instruments juridiques des Nations Unies relevant de la compétence de l’Itc. D’après la Secrétaire exécutive de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Europe (CEEONU), la décarbonisation du secteur des transports est à la traîne par rapport à de nombreux autres secteurs. « Cette stratégie aidera les pays à respecter une partie importante de leurs engagements climatiques au titre de l’Accord de Paris. Son adoption marque donc une étape cruciale dans l’action climatique », indique Tatiana Molcean. Pour elle, la décarbonisation de la mobilité nécessitera une transition vers l’électrification et la priorisation des transports publics et des options de mobilité active, mais aussi des changements sociétaux importants. « Chaque pays devra adopter les incitations fiscales et les mécanismes politiques nécessaires pour que sa population embrasse cette transition », ajoute-t-elle.

Conformément à cette stratégie, l’Itc prendra des mesures urgentes pour aider ses États membres et parties contractantes aux instruments juridiques des Nations-Unies à atteindre l’objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre (Ges) provenant des transports intérieurs d’ici 2050. « La stratégie donne la priorité aux transports publics en combinaison avec le vélo et la marche pour le transport de passagers et permet de nouvelles approches des solutions de fret urbain, ainsi que l’amélioration des véhicules, des infrastructures et des opérations, y compris les opérations de passage des frontières, afin de rendre le secteur des transports intérieurs plus efficace », note le document.

Pour parvenir à cette stratégie, il faut un meilleur « soutien réglementaire, un dialogue politique intergouvernemental et une coordination et un partenariat renforcés entre tous les gouvernements et parties prenantes concernés ».

La stratégie pour le secteur des transports intérieurs vise entre autres à « élaborer et améliorer les politiques, la législation et les mesures de décarbonation, y compris leur suivi », « favoriser l’utilisation efficace de l’énergie et un comportement de conduite optimisé, ainsi que l’utilisation du systèmes de transport intelligents (Sti) et de la numérisation », « promouvoir la recherche et le développement de technologies énergétiques et de carburants neutres en carbone, tels que l’hydrogène » et « soutenir les pratiques liées à l’économie circulaire et déterminer l’empreinte carbone de tous les types de véhicules de transport et d’infrastructures de transport grâce à l’analyse du cycle de vie ».

Elle prévoit également le « remplacement accéléré des véhicules à combustible fossile par des véhicules à zéro émission, et l’utilisation efficace des réseaux de transport, de la circulation des personnes et des marchandises » et le « remplacement de pièces et modernisation pour prolonger la durée de vie des produits automobiles ; et promouvoir l’utilisation de carburants durables et garantir un recyclage efficace, par exemple des batteries ».

Aujourd’hui, les transports représentent environ « 23 % des émissions annuelles de GES », les transports intérieurs 72 % dont 69 % du transport routier, 2 % de la navigation intérieure et 1 % du rail. La demande de transport de passagers devrait augmenter de 79 % et celle du transport de marchandises de 100 % d’ici 2050.

Stanyslas Asnan

 

 

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Dieudonné PECHENE

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