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Revue de presse de la semaine du 29 juillet au 03 août 2024

Les risques d’inondations, après les grosses pluies à N’Djaména ces derniers jours, préoccupent les journaux tchadiens de la semaine qui exhibent le laxisme des autorités dans la gestion des ouvrages d’assainissement.

L’éditorialiste du journal Le Regard donne le ton, « Les habitants de Walia dans le 9e arrondissement n’ont que d’yeux pour pleurer. La digue construite pour parer aux inondations fond comme une glace en cette saison de grosses pluies ». Et comme si cela ne suffisait pas, révèle ce journal bilingue, les travaux de construction sont aux arrêts, faute de moyens. Or, d’après Abba Garde, 22 milliards de francs CFA sont engagés pour la construction de cette digue.

Du coup, renseigne, L’Observateur, la Digue enflamme la polémique. Certains habitants interrogés par notre confrère, déplorent sa mauvaise qualité ; tandis que d’autres accusent le ministère de l’Aménagement du Territoire, de l’Urbanisme et de l’Habitat d’avoir détourné les fonds destinés à sa réalisation. Mais certaines sources citées par le même journal, rejettent cette accusation et affirment que c’est le ministère des finances qui gère le fonds. Ainsi, ironise Abba Garde, « 22 milliards de francs CFA pour un éléphant blanc ». Quoiqu’il en soit, « la digue de Walia suscite l’indignation de la population », résume le journal Eclairage.

Mais, selon le quotidien Le Progrès, les risques d’inondations s’amplifient partout. N’Djaména et d’autres villes du pays sont menacées par les eaux de pluies, alerte le quotidien. A N’Djaména, les grosses pluies ont mis à l’épreuve plusieurs quartiers. Des quartiers comme Farcha, dans le 1er arrondissement, Goudji, dans le 2e et bien d’autres dans les 7e, 8e 9e et 10e sont envahis par les eaux de pluies. Des bassins de rétention se déversent déjà dans les quartiers et obstruent des rues, raconte le quotidien.

De plus, s’indigne Abba Garde, des déchets obstruent les canalisations. Cela, aux dires de notre confrère, marque « le patent échec du projet PILIER » financé par la Banque mondiale. D’après cet hebdomadaire, « dans le cahier des charges liant la mairie de N’Djaména au Projet Intégré pour la Lutte contre l’Inondation et la Résilience au Tchad, il ressort que « 48 heures après le curage des caniveaux, les déchets doivent être enlevés pour être déchargés au dépotoir de Gassi ou de Farcha. Mais force est de constater que, même plusieurs semaines après le curage, les déchets restent entassés sur la route », s’emporte Abba garde. Or, insiste notre confrère, « le but de ce projet est de faire drainer les eaux fluviales vers le fleuve, en débouchant les caniveaux et grands canaux des déchets solides qui empêchent l’eau de couler et créait des inondations cycliques». Même si ces déchets sont enlevés, la mairie les dépose aux bords des fleuves Chari et Logone transformés en décharges sauvages, regrette le journal.

Par ailleurs, comme le malheur ne vient jamais seul, en cette période des inondations, les Tchadiens font face à la vie chère. D’après Abba Garde, cette cherté de vie résulte d’une parfaite combine entre les commerçants et le gouvernement qui se confondent volontiers dans leur rôle, contribuant à la spéculation sans pareil des prix des denrées de première nécessité sur les marchés. Donc, « gouvernement et commerçants : les sangsues du peuple », titre à sa Une notre confrère

Alphonse Dokalyo

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Alphonse DOKALYO

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