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Perspectives économiques mondiales à court terme : l’Onu invite à la prudence

Dans un rapport publié ce jeudi 16 mai 2024, l’Organisation des Nations-Unies tire la sonnette d’alarme sur un certain nombre de problèmes notamment d’élévation constante du taux d’intérêt, de « viabilité de la dette », des « tensions géopolitiques » et de multiplication des événements météorologiques extrêmes ». Si le rapport présente des perspectives économiques « prudemment optimistes », à court terme, il alerte tout de même sur les vulnérabilités qui présagent des risques « baissiers importants ».

Depuis janvier, les perspectives économiques mondiales se sont améliorées permettant ainsi aux principales économies d’éviter « un grave ralentissement » et de réduire « l’inflation sans augmenter le chômage ». C’est ce que révèle le rapport intitulé « Situation et perspectives de l’économie mondiale à la mi-2024 » publié ce jeudi. Mais à côté de cette embellie, les perspectives ne sont que prudemment optimistes. « Des taux d’intérêt plus élevés et durables, des problèmes de viabilité de la dette, des tensions géopolitiques persistantes et des risques climatiques toujours plus graves continuent de poser des défis à la croissance, menaçant des décennies de progrès en matière de développement, en particulier pour les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement », peut-on lire. D’après le document, l’économie mondiale devrait désormais croître de 2,7% en 2024 et de 2,8% en 2025. Les pays présentant les meilleures perspectives sont les aux États-Unis, « où les dernières prévisions tablent sur une croissance de 2,3 % en 2024 ». Viennent ensuite les économies émergentes à savoir le Brésil, l’Inde et la Fédération de Russie. « Les perspectives pour la Chine enregistrent une légère hausse, la croissance étant désormais attendue à 4,8 pour cent en 2024 », informe le document. Le continent africain voit ses perspectives économiques se détériorer, avec une croissance abaissée de 0,2% pour 2024.

Si la croissance mondiale dans les années à venir devrait rester inférieure à la moyenne de 3,2% sur la période 2010-2019, l’environnement reste fragile pour les petits États insulaires en développement. Les perspectives économiques de ces États devraient s’améliorer, avec une croissance du PIB passant de 2,4 % en 2023 à 3,3 % en 2024. « Les PIED restent vulnérables aux flambées des prix internationaux des matières premières en raison de leur forte dépendance à l’égard des importations de biens essentiels », note le rapport qui cite comme frein les phénomènes météorologiques extrêmes et la dette publique élevée. « Les perspectives des PIED pour 2024 sont prometteuses, mais nous ne devons pas nous reposer sur nos lauriers », a déclaré Li Junhua, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires économiques et sociales et Secrétaire général de la quatrième Conférence internationale sur les petits États insulaires en développement.

Exploiter le potentiel des minéraux critiques s’avère important

Dans ce rapport, les Nations-Unies conseillent l’utilisation croissante de minéraux critiques pour accélérer la transition énergétique. « Les pays dotés de ressources minérales critiques auront cependant besoin de politiques intelligentes, ainsi que de capacités de mise en œuvre efficaces pour récolter les bénéfices et éviter une nouvelle « malédiction des ressources », indique le document qui insiste sur « la coopération internationale » qui restera « cruciale » pour faciliter les transferts de technologies et le financement vers les pays en développement, lutter contre les flux financiers illicites et garantir l’approvisionnement en minéraux essentiels nécessaires à la transition verte.

Enfin, le rapport insiste sur le change et l’instabilité politique persistante. « La situation stagnante de l’emploi dans les économies en développement contraste avec celle des économies développées (…). En outre, les perspectives à court terme pour certaines économies sont assombries par une intensification potentielle des tensions géopolitiques et de multiples conflits à travers le monde ».

Asnan Stanyslas

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Dieudonné PECHENE

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