L’Onu vote une résolution contre les autodafés de coran

À la demande du Pakistan après que des pages du coran sont brulées le 28 juin devant une mosquée en Suède, le Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations-Unies (Onu) a adopté ce mercredi 12 juillet à l’issue d’un débat organisé à Genève « une résolution non contraignante » contre les autodafés de coran et la haine religieuse.

La résolution a été votée par 28 des 47 pays membres du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations-Unies. Les pays tels que la Chine, l’Ukraine ainsi la plupart des pays africains ont voté pour cette résolution alors que d’autres comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis et le Costa Rica ont voté contre. Sept membres se sont par ailleurs abstenus.

Ce texte à l’initiative du Pakistan condamne « tout plaidoyer et manifestation de haine religieuse, dont les actes récents, publics et prémédités, qui ont désacralisé le Coran » et un appelle les pays à adopter des lois permettant de traduire en justice les responsables de ces actes.

Le Haut-commissaire des Nations-Unies pour les droits de l’homme justifie cette résolution par « les récents incidents au cours desquels le Coran a été brûlé », alors, indique Volker Turk « qu’il est au cœur de la foi de plus d’un milliard de personnes ». Pour lui, ces incidents et d’autres semblent « avoir été fabriqués pour exprimer le mépris et attiser la colère, pour creuser des fossés entre les gens et pour provoquer ».

L’ambassadeur chinois Chen Xu estime que « l’islamophobie est en hausse ». « Des incidents impliquant la profanation du Coran se produisent encore et encore dans certains pays », ajoute-t-il.

Stanyslas Asnan