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La question du foncier au centre de l’assemblée générale du diocèse de Moundou

L’Assemblée générale Diocésaine de l’année pastorale 2024 axée sur le thème : ‘’Peuple de Dieu du diocèse de Moundou, debout pour mettre en valeur nos terres’’ est officiellement ouverte dans la soirée du lundi 22 juillet 2024 au centre Monseigneur Gabriel Ballet de Ku Jéricho par une messe présidée par l’évêque du diocèse Monseigneur Joachim Kouraleyo Tarounga. Cette messe a réuni un parterre des responsables paroissiaux issus dudit diocèse au tour de leur évêque.

A la lecture des signes de temps, l’Assemblée Diocésaine de l’année 2024, se veut une tribune essentielle pour la recherche de pistes de solutions aux problèmes fonciers (occupation anarchique, l’accaparement de champ, expropriation ou conflit de tout genre liés au domaine foncier) qui deviennent une maladie incurable au Tchad.

A l’ouverture de ces accises, Monseigneur Joachim Kouraleyo Tarounga souligne que cette rencontre est un moment de grâce et de retrouvaille pour le clergé et les laïcs. Pour le père évêque, aujourd’hui la terre fait l’objet de toute convoitise. Selon lui, la conquête actuelle des hommes et celle de grandes puissances est basée sur l’accaparement de terres. Il a par ailleurs invité les fidèles chrétiens à se battre bec et ongle pour mettre en valeur leurs terres. Il exhorte les autorités à changer leur terminologie qui consiste à dire que « la terre appartient à l’État ». Mgr Joachim conseille vivement la considération du dicton qui dit que « la terre appartient aux premiers occupants ».

« Nul n’ignore l’importance de la terre », indique Mgr Joachim avant de poursuivre que « la terre bien vitale, hier, aujourd’hui, demain et en tout lieu, occupe une place centrale, en tant que condition nécessaire de l’existence des choses, des animaux et des êtres humains ». L’ordinaire du diocèse de Moundou Mgr Joachim Kouraleyo Tarounga a rappelé les deux régimes fonciers coexistant dans le Sahara occidental notamment le régime foncier coutumier et celui dit moderne hérité de l’État post-colonial.

D’après l’évêque de Moundou, dans le régime foncier coutumier, la terre appartient à toute la collectivité et les individus en ont le droit d’usage. Dans ce régime, la terre est sacrée donc elle est inaliénable, c’est dire elle ne se vend pas et ne s’achète pas.  Contrairement au premier, le régime foncier moderne a fait son apparition depuis le XIXème siècle. C’est justement après l’abolition de la traite négrière que les colons ont changé leur plan d’opération consistant à envahir l’Afrique non seulement pour la recherche des matières premières mais aussi et surtout s’y installer par le biais de la colonisation, dénonce -t-il.

Appolinaire De Baidjé

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Dieudonné PECHENE

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