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La Cejp déçue de la 2ème phase de transition

La Commission épiscopale justice et paix (Cejp) s’indigne dans un communiqué de presse de la recrudescence des conflits intercommunautaires et des enlèvements des personnes contre rançon. Il s’agit de la défaillance du système de gouvernance du pays.

Plus de 6 mois après sa mise en place, le gouvernement d’union nationale dirigé par l’ancien opposant, Saleh Kebzabo, peine à convaincre. Après des partis politiques et des organisations de défense des droits de l’homme, c’est autour de la Commission épiscopale justice et paix (Cejp) d’exprimer sa déception de cette 2ème phase de transition.

La Commission assure avoir analysé le contexte global de la phase II de la transition, mais se dit «choquée par la récurrence des conflits intercommunautaires qui jalonnent le processus de la transition et ce, malgré la tenue du Dialogue national inclusif et souverain (Dnis), supposé réconcilier les Tchadiens, ramener la paix et la sécurité dans le pays». Pour la Cejp, la défaillance du système de gouvernance «se lit à travers les affrontements très récents dans la Province du Mayo-Kebbi Est (Goulmoun Bass/ Bongor) et dans la Province du Logone Oriental (Monts de Lam) opposant agriculteurs et éleveurs en ce début des travaux champêtres, les vols de bétails et les enlèvements des personnes contre rançon».

La crise énergétique caractérisée par la rareté du carburant et les coupures d’électricité intempestives vient s’ajouter en outre à cet état de déliquescence. «Les images d’horreur, des appels vocaux incitant aux meurtres, à la haine et à la revanche, tout comme les référence à un passé douloureux (Kodo) qui circulent sur les réseaux sociaux montrant ici les villages et campements incendiés, là les femmes et enfants brûlés vifs, déchiquetés doivent cesser», martèle le président de la Cejp, Abbé Raymond Madjiro.

Tout en condamnant ces agissements qui visent d’après lui à semer la désolation et remettre en cause les efforts des différents acteurs pour maintenir la cohésion sociale et le développement socioéconomique des paisibles citoyens, il appelle le gouvernement à prendre «rapidement les mesures qui s’imposent, en arrêtant les auteurs de ces tueries perlées qui ne font que s’étendre davantage et en rendant justice aux victimes». La Commission épiscopale justice et paix exhorte par ailleurs les populations à garder «leur sérénité et à privilégier, dans leurs interactions quotidiennes, les voies du dialogue et de la collaboration pour faire prévaloir leurs droits».

Stanyslas Asnan

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