N Djamena
Après sa décision inédite de bénir les couples homosexuels qui suscite jusqu’à ce jour de grogne au sein de l’Eglise catholique romaine, le Vatican décide de répondre aux critiques d’une partie de prélats.
La réponse du Saint-Siège est attendue depuis la signature de la très controversée déclaration Fiducia supplicans, en mi-décembre autorisant les prêtres à bénir les couples «irréguliers», dont ceux des personnes de même sexe. Elle est tombée dix jours après la signature de cette déclaration qui a provoqué une salve de critiques de plusieurs évêques en Afrique mais aussi en Europe.
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Face au tollé, le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi au Vatican et signataire de la Fiducia supplicans a indiqué que le texte «n’est la ratification de rien du tout». «Le thème central du document est la valeur des bénédictions ‘non liturgiques’, ‘non ritualisées», précise le cardinal argentin Victor Manuel Fernandez dans les colonnes de nos confrères du quotidien espagnol Abc. Le haut dignitaire religieux explique que ces bénédictions ne constituent en somme «que la réponse d’un pasteur à deux personnes demandant l’aide de Dieu. Et dans ce cas le pasteur ne pose aucune condition. Il (Ndlr : le prêtre) ne ratifie rien et ne nie pas non plus la doctrine catholique sur le mariage». Le cardinal Victor Manuel Fernandez qualifie cette bénédiction de «simple geste de proximité pastorale qui n’a pas les mêmes exigences qu’un sacrement».
Les évêques invités à faire le discernement dans leur diocèse
Le cardinal lance une invite à «chaque évêque local de faire ce discernement» dans son diocèse ou «de donner des orientations complémentaires». Mais ces explications du Saint-Siège suffiraient pour calmer la fronde des prélats en Afrique et en Europe de l’Est, sévèrement opposés à ce revirement? Difficile à dire pour l’heure, mais une chose est sûre, cette décision du Vatican marquera indubitablement un pas décisif, quant au regard de l’Église catholique sur l’homosexualité.
Stanyslas Asnan
