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75ème anniversaire de la Dudh : Ibedou fait le point sur la situation des droits humains au Tchad

A l’occasion de la commémoration du 75ème anniversaire de la proclamation solennelle de la Déclaration universelle des droits de l’homme (Dudh), le président de la Commission nationale des droits l’homme a fait le point sur la situation des droits de l’homme (Cndh). L’occasion pour Mahamat Nour Ibedou de réitérer l’engagement « total et indéfectible » de la Cndh « à soutenir et à accompagner » le gouvernement et tous les défenseurs des droits de l’homme dans leur noble mission de promotion et de protection de tous les droits de l’homme dans notre pays.

Placé sous le thème « dignité, liberté et justice pour tous », le 75ème anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme (Dudh) se déroule dans un contexte mondial marqué par les violations des droits humains de toutes formes. Selon le président de la Cndh, ce thème souligne l’importance cruciale de ces concepts dans la vie de chaque individu. « C’est dire que le combat pour la justice et la liberté, conditions pour que chacun puisse voir sa dignité respectée, reste donc toujours à mener, ici comme ailleurs », précise Mahamat Nour Ibedou qui déplore que les idéaux de la Dudh ne sont pas aujourd’hui « toujours et partout respectés et ce, ni ailleurs, ni dans notre pays ».

« Alors que nous vivons dans un monde brutal et violent, il est, à mon sens, nécessaire de continuer à célébrer et, surtout, à défendre les droits de l’homme partout où ils sont menacés », indique-t-il, en soulignant qu’au Tchad, « Les libertés fondamentales, telles que la liberté d’opinion ou liberté d’expression ne sont pas respectées hélas à 100% ».

Il évoque des abus de toutes sortes mais aussi la pauvreté, qui selon lui, ne permet pas de satisfaire les droits économiques et sociaux les plus élémentaires, sans lesquels les autres libertés n’ont guère de sens. « La mauvaise répartition des richesses en est à tous égards la parfaite illustration. L’insécurité chronique est le corollaire de l’impunité dans le pays. Les injustices génératrices de frustrations de toutes sortes en cours depuis trop longtemps dans notre pays sont le fait de notre système judiciaire qui est une honte en soi », cite le président de la Cndh.

Mahamat Nour Ibedou reconnaît que certains pas ont été faits en matière de respect des droits de l’homme, notamment la liberté d’expression. « II n’empêche que nous tenons à réitérer ici notre invitation au gouvernement à inscrire toutes ses actions dans le respect des droits de l’homme, même s’il faut reconnaitre la difficile conciliation de l’obligation d’un Etat à défendre ses populations à l’obligation de respecter les droits de la personne humaine, mais c’est en cela que nous montrerons la grandeur de notre pays et notre culture des droits humains », complète-t-il.

Il estime qu’en matière de libertés, il y a l’obligation de maintenir la vigilance. « Chacun à son niveau de responsabilité, peut et doit veiller au respect des droits de l’homme. Responsables politiques, chefs-religieux, intellectuels, magistrats, fonctionnaires ou simple citoyen, nous devons tous être des défenseurs des droits de l’homme », ajoute-t-il.

Le président de la Commission nationale des droits l’homme a fait le point sur la situation des droits de l’homme réitère enfin l’engagement « total et indéfectible » de la Cndh à soutenir et à accompagner le gouvernement et tous les défenseurs des droits de l’homme dans leur noble mission de promotion et de protection de tous les droits de l’homme.

Stanyslas Asnan

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Frédéric Mbaidedji

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