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Vœux de Nouvel An. Des Chefs d’Etat d’Afrique Centrale promettent une meilleure vie à leurs compatriotes

Comme chaque 31 décembre, les Chefs d’Etat et de gouvernements ont formulé leurs vœux de Nouvel An à leurs compatriotes. Les questions sociétales et économiques ont occupé une bonne place dans les discours des dirigeants de l’Afrique Centrale.

L’exercice est devenu presqu’obligatoire chaque année. Même ceux qui parlent rarement à leurs peuples, s’efforcent de prendre la parole, le 31 décembre. Au Cameroun, au Gabon, en Centrafrique et bien sûr chez nous au Tchad, nos dirigeants ont donc parlé pendant des minutes, comme ils savent le faire. « Alors que l’économie mondiale commençait à peine à se relever des distorsions engendrées par la pandémie du Covid-19, est survenu en Europe de l’Est, un conflit armé entre la Russie et l’Ukraine » a attaqué le président camerounais, Paul Biya. La guerre entre ces deux grands pays a entrainé de profondes perturbations dans les circuits d’approvisionnement du marché mondial en produits de grande consommation, tels que les céréales, le pétrole brut et le gaz. Les dysfonctionnements du commerce international, qui en ont découlé, ont également provoqué des pénuries de certains biens manufacturés et autres denrées de première nécessité, combinées à une hausse généralisée des prix, a-t-il fait constater. Selon le président Camerounais, en dépit de ce contexte difficile, l’économie camerounaise a su s’adapter à la conjoncture internationale, en faisant preuve de résilience. Le président Biya a annoncé à ses compatriotes un taux de croissance avec une légère progression, se situant autour de 3,8 %, contre 3,6 % en 2021. Son gouvernement va poursuivra les efforts pour développer l’agriculture, l’un des poumons de l’économie camerounaise. Ceux qui ne partagent pas sa vision politique lui ont répondu sur les plateaux de télévision qu’il devrait plutôt songer à prendre sa retraite politique.

Un discours très social et économique pour le président gabonais. « Après deux années terribles, marquées par la pandémie de Covid-19, notre pays le Gabon s’est redressé et a repris sa marche en avant, a indiqué Ali Bongo. La croissance du Gabon a doublé́ pour se situer aux alentours de 3 %, contre 1.5% en 2021. Sur le plan social, pour contrer l’inflation et protéger en particulier les plus défavorisés, nous avons multiplié́ les efforts, a rappelé Ali Bongo. Sur le plan social, 2022 a été marquée par la reprise en main de la Caisse nationale de sécurité́ sociale. Afin de pérenniser l’institution, garantir le paiement à bonne date, sans retard, des pensions des ainés. Le gouvernement travaillera au cours de l’’année 2023 à ce que la CNSS, soit profondément reformée pour être un symbole fort de cohésion sociale, a promis le Chef de l’Etat gabonais.

Le Centrafricain Faustin-Archange Touadéra s’est présenté au petit écran comme le père de la Nation. Il a remercié Dieu d’avoir protégé la Centrafrique des ennemis. Le président centrafricain a accablé les mouvements rebelles qui veulent la chute de son gouvernement. Conscient que son pays est l’un des moins électrifié de la sous-région, le président Touadéra a promis l’énergie à ses compatriotes. « Les projets de construction du champ solaire de Danzi d’une puissance de 25 mégawatts et d’installation des centrales hybrides thermique/solaire à Bambari et Berberati d’une puissance totale de 2 mégawatts, permettront d’améliorer la distribution de l’électricité dans les prochains mois, a-t-il promis.

Chez nous. Le président de transition, le Général Mahamat Idriss Déby Itno a rappelé l’intégration de 5000 jeunes diplômés à la Fonction Publique et le recrutement 1.500 policiers, en majorité des jeunes diplômés sans emploi. Il promet de continuer à actionner les leviers de l’économie en vue de réduire le taux de chômage à travers la création des emplois décents. « Nous travaillerons en 2023 pour répondre aux attentes pressantes et légitimes de nos populations », a promis le Chef de l’Etat.

Des discours fleuves donc pour nos dirigeants, avec à la clé des promesses pêle-mêle pour l’année 2023. L’on remarquera que les 4 chefs d’Etats mentionné n’ont pas voulu faire du tout sécuritaire dans leur prise de parole. Sans doute ont-ils compris qu’il était imprudent de s’y étendre longuement. En effet, lequel d’entre eux peut, aujourd’hui, promettre une sécurité totale à ses compatriotes ? En tout cas ils nous ont promis des meilleures conditions de vie pour l’année 2023. C’est tout ce que demandent les citoyens. Pourvu qu’ils respectent leurs paroles, car la parole donnée est sacrée.

Pierre Boubane

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Par : Boutros

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