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Vbg : une prise de conscience collective s’impose

La semaine dernière, deux femmes ont subi des actes de violence, l’une à N’Djaména et l’autre à Sarh, chef-lieu de la province du Moyen-Chari, au Sud du pays. Au-delà de ces cas, les femmes font régulièrement l’objet de toutes formes de violence au Tchad.

Chaque jour, des cas violences à l’égard des femmes sont commis un peu partout au Tchad. Point n’est besoin de revenir ici sur les données de ce fléau qui font froid dans le dos. Pas plus tard que la semaine dernière, des agents de la police, censés assuré la protection des citoyens, ont molesté puis séquestré une fille, accusée du vol d’un téléphone par son employeur. Le pire sera évité, selon notre confrère Azoudoum Aweina Gédéon qui a lancé l’alerte, grâce à une proche venue suivre un autre dossier. Sur le dos de la victime, des ecchymoses et des hématomes à faire sursauter tout esprit sensible sont visibles. La victime ne devrait-elle pas bénéficier de la présomption d’innocence après son interpellation ? Le commissariat serait-il un camp de torture au lieu de garde à vue ? C’est à se le demander.

Autre lieu, autre cas non moins révoltant. C’est Sarh, chef-lieu de la province du Moyen-Chari qui sera le théâtre de cette série noire. Comme dans une séquence nollywoodienne, une femme mariée mord à la lèvre inférieure une autre femme pour des soupçons d’adultère. La victime en gardera des séquelles et stigmates indélébiles avec un préjudice esthétique traumatisant.

Les images de ces actes de violences à l’égard des femmes diffusées quasi concomitamment sur la toile ont suscité à la fois la stupeur et l’effroi. Au-delà de ces cas, la femme tchadienne est quotidiennement confrontée à toutes les formes de violence : physique, psychique, psychologique, tant dans le foyer qu’au travail. Face à ce qui s’apparente à la défaillance des structures de protection de femme mises sur pied, il y a une urgence pour tous les acteurs de lutte d’agir promptement et en synergie. S’il faut saluer la prompte réaction du ministère de la femme, une prise de conscience collective s’impose à tous les citoyens. Et l’Etat, du moins la justice, doit sévir pour envoyer un message clair aux récalcitrants qui oseraient, peu importe les raisons, porter atteinte à la femme. Car, une violence faite aux femmes, même si c’est par les femmes elles-mêmes, est une violence de plus et une violence de trop.

Stanyslas Asnan

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