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Une série de mesures pour réguler le transport routier au Tchad

Au cours d’un point de presse, la ministre des transports terrestres et de la sécurité routière Fatima Goukouni Weddeye a annoncé une série de mesures en vue de « réguler davantage le secteur des transports terrestres ».

Après l’accident de voie publique survenu entre Abéché et Oum-Hadjer, à l’est du Tchad ayant causé une vingtaine de morts, le ministère des transports Terrestres et de la sécurité routière annonce 14 mesures pour réduire au maximum les accidents de circulation routière. Ce sont des mesures prises d’après la ministre en concertation avec les acteurs concernés. «Conscient de la gravité de la situation sur les routes et face à la recrudescence des accidents graves dans notre pays, les plus hautes autorités nous ont instruit de mettre en place un comité interministériel en vue d’identifier et mettre en œuvre de façon urgente, un plan de lutte avec tous les acteurs, afin de prendre des mesures fortes et urgentes», informe Fatima Goukouni Weddeye.
D’après elle, «la lutte contre les accidents de la circulation sera une priorité avec pour objectif la mise en place d’un système de transport performant piloté par une administration des transports terrestres plus forte et dotée d’un management efficace».

Les 14 mesures prises

– Interdiction des transports en commun (Bus) pendant la nuit sur nos routes interurbaines entre 23 heures et 05 heures du matin ;
– Mise en place d’un système de limitation de vitesse à travers le plombage des compteurs des véhicules de transport public et des marchandises à 80 Km/Heure.
Un cahier de charge s’impose à toutes les agences de transport public pour prendre en compte certaines mesures de sécurité routière notamment :
-Avoir son permis de conduire à jour ;
-Avoir son assurance automobile à jour ;
-Avoir sa fiche technique délivrée par un centre de contrôle technique à jour ;
-Prendre l’engagement de respecter le nombre de sièges mentionné sur la carte grise ;
-Interdiction de manipuler un téléphone en étant au volant ; Etc.
Renforcer le contrôle du respect des dispositions du code de travail (contrat en bonne et due forme et paiement régulier des cotisations sociales) par l’employeur ;
-Accélérer le projet d’aménagement des aires de repos en vue de permettre aux conducteurs de se relayer tous les 500 Km de trajet ;
-Mener des campagnes de sensibilisation sur le nouveau code de la route ;
– Activer le numéro vert du ministère des transports terrestres pour coordonner et solutionner en temps réel les données sur les infractions relatives à la circulation routière ;
-Rendre opérationnelle la Brigade Active de la Sécurité Routière;
– Actualiser le Conseil National de Sécurité Routière ;Instaurer un système de repos d’une heure et trente minutes (1h30) après chaque 500 km pour les chauffeurs de bus ;
-La signalisation des véhicules en panne ;
-Engager des poursuites judiciaires contre les responsables des agences de voyage ayant enfreint aux règles sur la sécurité routière ;
-Faire le suivi des paiements des dommages auprès des assurances des victimes décédées;
– Rechercher et retrouver ceux qui se dérobent en fuyant après avoir été impliqués dans un accident de la voie publique.
Il est à rappeler qu’au lendemain de cet accident meurtrier sur l’axe Abéché-Oum-Hadjer, le Président de  transition Mahamat Idriss Déby Itno promet des «mesures fortes pour mettre fin à ces tragédies répétitives».

Si la circulation sera régulée, le sempiternel état des routes, les panneaux de signalisation sur les grands axes restent des défis majeurs.

Stanyslas Asnan

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