Le groupe des leaders religieux et des ainés a constaté, dans une déclaration signée par son porte-parole, Baniara Yoyana, et rendue publique le lundi, 29 août, que ses propositions pour le dialogue inclusif n’ont pas été prises au sérieux par le gouvernement.
Ce constat d’échec a été fait par le groupe suite à une évaluation des résultats des suggestions qu’il a faites à l’endroit du gouvernement d’une part, et les forces civiles non participantes au dialogue national inclusif et souverain d’autre part, lit-on dans la déclaration. Pour preuve, la demande de suspension des activités du dialogue national inclusif et souverain pour permettre la poursuite de la médiation entre les deux parties y compris les politico-militaires non signataires de l’accord de Doha, n’a pas été prise en compte par le gouvernement de la République du Tchad, justifie le porte-parole Baniara Yoyana.
Pourtant, Me Max Loalngar, coordonnateur des actions citoyennes Wakit Tamma, a bien apprécié la démarche du groupe des religieux et des ainés. « Nous avons été approchés par un groupe de sages composé principalement des leaders religieux, auxquels s’ajoutent quelques ainés dont l’ancien maire de la ville de Fort-Lamy ainsi que d’autres imminentes personnalités à l’effet de savoir si nous participons au dialogue national inclusif ou non. Cette démarche nous a paru très structurée et très respectable. Compte tenu de la confiance qu’ils inspirent de leur autorité morale, nous avons accepté de nous soumettre à cette démarche et nous attendons en espérant qu’il sortira quelque chose de profitable pour tous pour que nous soyons de ce dialogue ».
Malheureusement, « le groupe des religieux et des ainés, s’inquiète des conséquences qui vont advenir », alerte la déclaration. « Toutefois, il reste ouvert pour d’éventuelle consultation », conclut le groupe des religieux et des ainés.
Alphonse Dokalyo