N Djamena
La nouvelle société en charge de l’exploitation a débuté le traçage du nouveau pipeline du site pétrolier de Mangara, dans la province du Logone Occidental. Mais la population riveraine estime que les travaux ne respectent pas l’itinéraire initiale.
Mécontente des travaux entrepris, la population a introduit un mémorandum avec préavis de marche sur le site. Cette situation a conduit à une rencontre d’urgence avec les parties prenantes sous la présidence du préfet du département de Gueni, ce jeudi 1er février 2024 à Krim-Krim.
Au cours de cette réunion, les chefs traditionnels et les victimes socio-environnementales de l’exploitation du pétrole dans cette zone ont dénoncé le déficit de communication avec les communautés, le non-recrutement de la main d’œuvre locale, le non-octroi des marchés aux entreprises de la zone productrice. La population exige que la reprise des travaux de la levée topographique pour le pipeline se fasse selon l’ancienne itinéraire.
Le préfet du département de Gueni Moussa Dassidi a relevé que les relations de Perenco avec les communautés ne sont pas au beau fixe. D’après lui, en tant que premier responsable de ce département, il n’est au courant de rien en ce qui concerne les travaux sur le site pétrolier. Il est même difficile pour lui de connaitre le statut de ceux qui y travaillent. Ont-ils été déclarés à la caisse nationale de prévoyance sociale (Cnps) ? Où sont versés les Impôts sur les Revenus des personnes Physiques (Irpp) prélevés chaque fin du mois, s’est interrogé Moussa Dassidi? Le préfet a demandé aux responsable de Perenco de rectifier le tir.
Le directeur chargé de relation avec le gouvernement de la compagnie Perenco Adoum Waddaï estime que ces plaintes sont légitimes. Il promet de les transmettre à qui de droit. Le président de l’Association des Victimes Environnementales, Foncières et Sociales de l’Exploitation du Pétrole (Avefsep) Djerambeté Joachim se réjouit de cette concession partielle obtenue lors de cette rencontre.
Apollinaire De Baidjé
