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Revue de presse tchadienne de la semaine du 16 au 20 octobre 2023

Le retour avorté de Masra au pays et des scandales sexuels au sein du gouvernement constituent l’ossature de la revue de presse tchadienne de la semaine.

« Le retour triomphal de Succès Masra n’a pas lieu ! », constate le journal L’Observateur. Prévu pour le 18 octobre, le voyage au Tchad du président des Transformateurs a été repoussé au début du mois de novembre 2023. D’après notre confrère, le président des Transformateurs a retardé lui-même son voyage pour éviter un possible affrontement. Aussi, ajoute le Journal du Tchad, c’est pour donner une chance au processus de réconciliation dans la justice et l’égalité d’aboutir. Le leader des Transformateurs affirme qu’il a pris cette décision après suggestion du président congolais, Félix Antoine Tshisekedi, médiateur de la CEEAC dans la crise tchadienne qui lui aurait demandé de repousser son retour, rapporte N’Djaména Hebdo, Sinon, éclaire notre confrère, le retour de Masra aurait causé de tensions certaines car ses militants et sympathisants sont vent debout ; en face, le régime aux abois, n’hésitera pas une nouvelle fois à sortir les bibelots de la répression.

Du coup, le retour avorté de Masra, c’est un ouf de soulagement des autorités de transition et leurs soutiens, en particulier le MPS. Le pouvoir de transition semble avoir gagné la première manche de ce bras de fer qui l’oppose à l’un de ses farouches opposants, analyse L’Observateur. Mais cela retarde tout simplement les problèmes et ne les résout pas. Les peurs restent intactes, ironise, de son côté, N’Djaména Hebdo.

Alors va-t-on « Vers la paix des braves ? », s’interroge à sa Un N’Djaména Hebdo. Il ne faut point se leurrer. Mahamat Kaka ne refera pas un autre dialogue avec Masra. Il a lancé la machine de sa légitimation démocratique, il n’acceptera pas qu’un grain de sable ne vienne l’enrayer. Obstiné, il fera feu de tout bois pour empêcher Masra de retourner au pays jusqu’à l’adoption de la constitution taillée à sa mesure, analyse l’hebdomadaire. De plus, renchérit notre confrère, « autour du président de la transition, il y a des vieux loups sortis du bois de l’opposition à son père, et qui ont toujours du mal à digérer qu’un jeune loup nommé Masra leur ait ravi la vedette. Tant qu’ils seront là en place, ils freineront des quatre fers tout dialogue ou accord qui déroulerait un tapis rouge au chef des transformateurs ». C’est donc « le statu quo ante bellum », conclut l’éditorialiste de ce même journal

Des scandales sexuels au sein du gouvernement

Pendant ce temps, des scandales sexuels au sein du gouvernement défraie la chronique. « Les ministres Haliki et Daoud démasqués », révèle L’Observateur. D’après le journal, des vidéos obscènes où ils sont exposés ont fuité sur les réseaux sociaux. Ces deux ministres de la République offrent, à cœur joie, des spectacles sexuels dans leurs bureaux huppés », éclaire le journal Abba Garde. Conséquence, le ministre des Armées, des Anciens Combattants et des Victimes de guerre, le général Daoud Yaya Brahim et le ministre Secrétaire Général du Gouvernement M. Haliki Choua Mahamat quittent le gouvernement », annonce le quotidien Le Progrès. C’est un scandale sexuel qui peut emporter le gouvernement d’union nationale dans son entièreté, s’offusque L’Observateur . Sans quoi, « le pays est foutu », conclut Abba Garde.

Alphonse Dokalyo

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Alphonse DOKALYO

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