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Revue de presse du 14 au 18 novembre 2022

La session du Conseil de Paix et de Sécurité de l’Union africaine sur la transition au Tchad et la répression des manifestations du 20 octobre 2022 ont retenu l’attention des journaux tchadiens de cette semaine.

La session du Conseil de Paix et Sécurité de l’Union africaine sur la transition au Tchad.

« Le Tchad échappe aux sanctions de l’UA », informe Tchad et Culture. Selon cette revue, le Conseil de Paix et Sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA) s’est réuni, vendredi 11 novembre, à Addis-Abeba sur la situation du Tchad sans trouver de consensus sur les sanctions contre le pays. Dans les coulisses, raconte TchadInfos, sur les 15 membres du Conseil de Paix et Sécurité de l’UA, la majorité s’est prononcée contre les propositions de sanctions contre le Tchad soumises à leur appréciation par le président de la Commission de l’UA. Moussa Faki Mahamat réclamait des sanctions contre les dirigeants de la transition qui n’ont pas respecté leur engagement de remettre le pouvoir aux civils au terme du délai de 18 mois, révèle Tchad et Culture.

Au rang des Etats qui ont soutenu le Tchad, figurent le Nigeria, le Sénégal, la Gambie, le Ghana, la Tanzanie, le Djibouti, le Burundi, le Congo, le Cameroun, le Maroc et la Tunisie. Par contre, le Zimbabwe, la Namibie et l’Ouganda ont appelé à des sanctions. L’Afrique du Sud s’est abstenue, éclaire le quotidien Le Progrès. Sur sa page facebook, le Président de Transition, Général Mahamat Idriss Déby Itno, a salué la décision du Conseil de paix et sécurité. « Dieu est grand » s’est-il exclamé, rapporte Tchad et Culture. Mahamat Kaka peut jubiler, mais c’est « le triomphe sans gloire », ironise N’Djaména Hebdo à sa Une. D’ailleurs, pour faute d’un consensus, la  question sera examinée lors d’un sommet extraordinaire des chefs d’Etats membres du CPS, alerte TchadInfos.

Toutefois, l’UA ne doit s’en prendre qu’à elle-même. « Elle avait déjà considéré la prise du pouvoir par la junte en avril 2021, non pas comme un changement anticonstitutionnel de pouvoir, mais comme un cas à part », rappelle l’éditorialiste de N’Djaména Hebdo. Conséquence logique de cette contradiction, l’UA se fait hara-kiri au Tchad, conclut l’hebdomadaire.

La répression des manifestations du 20 octobre

« Qui sont les martyrs du 20 octobre ? », s’interroge  le journal Abba Garde dans sa manchette. Notre confrère, pour répondre à sa question, a montré des photos des personnes décédées et portées disparues au cours des manifestations du 20 octobre, grâce aux témoignages recueillis auprès de leurs proches. Suite à ces massacres perpétrés, cinq membres du gouvernement tentent d’éclairer sur le déroulement de l’événement et la suite à lui réservée lors d’une conférence  de presse tenue le 11 novembre dernier au siège de l’ONAMA à N’Djaména, informe Le Progrès. Il s’agit des ministres de la Justice et droits humains, de la Communication, porte-parole du gouvernement, de la Sécurité publique et de l’Immigration, de la Réconciliation nationale et de la cohésion sociale et de l’Administration du territoire et de la bonne gouvernance, énumère N’Djaména Hebdo. Tous s’accordent à dire que des événements du 20 octobre sont le fait « d’une insurrection qui a tenté de renverser le régime en place », résume notre confrère qui assimile ces propos à un mensonge d’Etat.

Mais l’ordre national des avocats du Tchad, par la voix du bâtonnier Me Djérandi Laguerre Dionro s’insurge contre le sort des manifestants arrêtés et appelle à leur libération pour non-respect à la procédure. C’était lors d’un point de presse tenu le 14 novembre dernier. Ainsi, le lendemain de cette déclaration, « la justice libère 11 manifestants du 20 Octobre à Mongo poursuivis pour « attroupement non armé et rébellion », pour infraction non constituée, informe le journal Le Pays.

Alphonse Dokalyo

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Alphonse DOKALYO

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