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Revue de presse du 12 au 16 septembre 2022

Les violations des droits de l’homme et le dialogue national inclusif font la Une des journaux de cette semaine.

Les violations des droits de l’homme

« La tyrannie », alerte L’Observateur. Une semaine après sa prise de pouvoir, le président du Conseil Militaire de Transition avait sévèrement réprimé dans le sang la manifestation hostile à la prise du pouvoir par les militaires. L’hebdomadaire explique que les libertés d’association, de mouvement, etc. sont foulées au pied. Ces violations massives des  droits de l’homme se sont intensifiées dans le tout le pays. La convocation de Succès Masra, leader du parti Les Transformateurs, par le parquet le 9 septembre dernier, s’inscrit dans cette logique. Puisqu’elle a tourné en une terrible répression, informe le même journal. M. Masra devient ainsi « La bête à abattre », renchérit N’Djaména Hebdo à sa Une. Le collectif des avocats de Masra Succès monte au créneau et dénonce lors d’un point de presse, des attaques répétitives contre leur client, rapporte L’Opinion.

Selon l’Observateur, dans cette cabale politico-judiciaire, Pahimi a été indexé comme bouc émissaire. Pourtant, l’ordre d’arrêter M. Masra a été donné par le Palais Rose. Tout cela se passe alors que le Tchad se cherche le vivre-ensemble à travers le dialogue national qui se déroule en ce moment, s’indigne L’Opinion. C’est un secret de polichinelle, le CMT veut à tout prix mettre le pays à feu et à sang pour conserver le pouvoir, annonce notre confrère. Si le CMT n’opte pas pour l’alternance, l’irréparable sera inévitable, déclare Alhadj Garhondé Djarma à L’Observateur.

Le dialogue national inclusif

Au moment où la revue Tchad et Culture informe que le groupe des Religieux et Aînés appellent à la suspension des travaux du dialogue afin d’obtenir plus d’inclusion des différentes sensibilités, le journal Le Pays, quant à lui, rapporte que la plénière se poursuit au Palais des Arts et de la Culture avec le réaménagement du présidium et l’examen du rapport de synthèse de la commission thématique n°1, “Paix, cohésion sociale et réconciliation nationale”. Ainsi, six nouveaux membres font leur entrée au présidium : trois membres de la plateforme religieuse, un membre issu des chefferies traditionnelles, un des associations de défense de droits de l’homme et un du monde des médias, détaille Le Pays. N’Djaména Hebdo affirme cette démarche du présidium discrédite le dialogue qu’il a qualifié de façade. Le Comité d’Organisation du Dialogue national inclusif (CODNI) a phagocyté tout le monde. L’omniprésence des membres du CODNI dans les bureaux des différentes commissions et sous-commissions en est l’illustration. Tchad et Culture rapporte que dans une lettre adressée au président de la transition Mahamat Idriss Deby, un groupe de 51 partis politiques, participants au dialogue national, ont également révélé ces ratées. Ils disent ne pas être d’accord avec des passages en force opérés lors de l’adoption du règlement intérieur, la mise en place du Présidium, des commissions thématiques et des sous-commissions. Pour la refondation de l’Etat, les Tchadiens sont aussi partagés entre l’Etat fédéral et l’Etat unitaire, révèle le quotidien Le Progrès. A ce sujet, les débats sont houleux et passionnés, confirme L’Info qui conclut en citant un adage populaire : « C’est dans la contradiction que jaillissent les idées ».

Alphonse Dokalyo

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Alphonse DOKALYO

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