N Djamena
Journaux lus : Tchad et Culture, N’Djaména Hebdo, Le Progrès, L’Opinion et Le Pays.
Le transfert des leaders de la société civile arrêtés à Moussoro , les tueries de Kouri Bougoudi et l’examen du baccalauréat constituent les sujets phares traités par des journaux tchadiens.
Le transfert des leaders de la société civile à Moussoro
Arrêtés le 14 mai dans le cadre de la manifestation contre la France, « les six leaders de la société civile ont été transférés à Mossoro », informe Le Progrès n°5784 du 22 mai. Il s’agit de : l’avocat Me Mbaïnaïssem Koudé, membre de l’association Libre Parole à la Jeunesse, M. Yossouf Korom, secrétaire général du Syndicat des Commerçants et Fournisseurs Tchadiens (SCFT), M. Hissein Massar Hissein, président du Rassemblement des Cadres de la Société Civile pour l’Appui au Processus Démocratique et ancien Conseiller à l’Enseignement Supérieur du Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT), M. Gounou Vaïma Ganfaré, secrétaire général de l’Union des Syndicats du Tchad (UST) et Allamine Al-Doudou Abdallah, ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République du Tchad auprès de la République Arabe d’Egypte, énumère le quotidien. Ces arrestations ont divisé l’opinion nationale.
«Un pays, deux camps », écrit N’Djaména Hebdo n°1935 du 23 au 29 mai. La majorité de la société civile et les partis politiques condamnent les arrestations tandis que le CMT, le gouvernement.et leurs acolytes estiment que ces leaders doivent répondre de leurs actes, constate notre confrère. Tandis que les leaders sont inculpés, les agents de l’ordre et de sécurité ayant commis des bavures au cours de cette marche, ne sont pas inquiétés. A ce sujet, Tchad Culture, parle « d’une justice à deux vitesses pour les fauteurs de troubles ». Par rapport à ces événements, L’opinion titre à sa Une « La justice assassinée ». Placés sous mandat de dépôt dans la maison d’arrêt de Klessoum, les leaders sont extraits comme des malpropres contre la volonté du Régisseur pour être amenés à Moussoro, éclaire notre confrère. « C’est une déportation», dénonce le président de l’UST, Barka Michel cité par le même journal. En réponse, l’UST appelle ses militants à observer une grève pour exiger leur libération, annonce Le Progrès dans sa livraison du 25 mai. Tout ça, c’est « à cause de la France », s’indigne N’Djaména Hebdo.
Dans ce contexte de tension, « les femmes tchadiennes appellent à un climat social apaisé », informe Le Pays. Cet appel a été lancé le 27 mai lors de la rencontre à la Primature entre la Premier ministre de transition, Pahimi Padacké Albert, et quelques leaders des associations féminines conduites par la ministre de la femme Amina Priscille Longoh. De même, les politico-militaires, à travers un communiqué signé le 21 mai à Qatar, conseillent aussi la retenue, relaie Le Progrès du 23 mai. Alors que la situation sécuritaire est délétère, Kouri Bougoudi, aux confins du Tchad et de la Libye, baigne dans le sang.
Les tueries de Kouri Bougoudi
« Kouri Bougoudi : des morts sans fin », s’alarme Tchad et Culture sur sa page web. « Des affrontements d’une rare violence ont opposé deux groupes d’orpailleurs entre le 23 et le 24 mai 2022. Bilan : plusieurs dizaines de morts et des blessés !», éclaire notre confrère. Face à ces drames, « le barreau du Tchad, à travers son président Me Djerandi Laguerre Dionro, exige que la lumière soit faite sur ces violations des droits humains», rapporte Le Pays. « Nous avons évacué les orpailleurs de Kouri Bougoudi», informe le Général Daoud Yaya Brahim, ministre de la Défense nationale, cité par notre confrère. Le gouvernement a dépêché le 25 mai une mission conduite par le ministre de la défense à Kouri Bougouri pour faire le point sur la situation pour lui permettre de donner la vraie information sur ces événements, souligne Le Progrès du 25 mai. « Il ne s’agit pas d’un conflit intercommunautaire comme présenté, mais entre groupes suite à des actes de banditisme. C’est un secteur où étaient regroupés près d’un million de personnes. Il y a, en plus des Tchadiens, des Nigériens, des Soudanais, des Marocains et des Mauritaniens. Nous avons évacué les étrangers vers la Libye et les Tchadiens sont regroupés à Wour et Zouar», rapporte notre confrère. Daoud Yaya Brahim annonce le retour au calme après des affrontements qui ont causé « une centaine de morts », note Le Pays.
L’examen du Baccalauréat
« Un arrêté fixe la date du déroulement du baccalauréat », alerte Le Progrès dans sa livraison du 25 mai. « Les épreuves du bac débutent le 20 juin ». Des nouveautés sont enregistrées. « Les correcteurs, après avoir rempli des fiches individuelles, devraient être enrôlés », détaille le quotidien.
Alphonse Dokalyo
