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Projet de référendum constitutionnel : le bloc fédéraliste s’insurge!

Dans une déclaration commune, les partis fédéralistes ont dénoncé le projet d’organisation du référendum constitutionnel et qualifient les initiative liées à ce projet de « dérive » dans cette phase de transition.

L’avenir du fédéralisme va se jouer sans doute dans les jours à venir avec l’organisation du référendum constitutionnel. C’est donc une consultation qui présente donc un enjeu considérable pour les partis politiques d’obédience fédérale. Mais les partis fédéralistes qui ont fait bloc s’accordent sur le fait que la résolution d’organiser un référendum sur la forme de l’état est un acquis du dialogue mais ils dénoncent le caractère non inclusif et l’échec global de ces consultations. Ces partis fustigent la mise en place de la « Commission nationale chargée de l‘organisation du référendum constitutionnel (Conorec », du « comité ad-hoc chargé de l’élaboration d’un seul avant-projet de constitution » et du « processus de mise en place des démembrements du Conorec », le tout dans le but d’avoir le contrôle du Référendum par les gouverneurs au titre desdits démembrements provinciaux et des sous-préfets.
Pour ce bloc qui fustige « un coup de force constitutionnel en préparation depuis le décès du Maréchal », l’élaboration d’une nouvelle constitution dans « ce pays exsangue » est d’abord et avant tout une question éminemment politique et vitale. « La constitution dans un pays comme le nôtre, soumis depuis des décennies à l’arbitraire et à l’instabilité qui est son corollaire, est donc d’une importance capitale car constitutive de la garantie de stabilité, de la paix sociale et de la cohésion nationale. On doit s’attendre à ce que dès son adoption par le peuple, elle devienne le contrat social qui va lier toutes les composantes nationales », précise Adoumbaye Daniel, président du Front populaire pour la fédération (Fpf).
Au-delà du temps, « des velléités et des ambitions personnelles », cette constitution ne doit pas seulement graver les convictions et les aspirations profondes de tout le peuple mais doit indiquer selon partis « les valeurs auxquelles nous croyons et le mode d’organisation de la vie publique, de la vie politique et des espaces de vie qui soient adaptés à tous ». Pour cela, la voie la plus indiquée pour son élaboration est « la convocation d’une assemblée constituante », et ce lorsque les conditions sont réunies. Au stade actuel avec un environnement sociopolitique obscur marqué d’un côté par « la résurgence de l’insécurité », « la récurrence des affrontements intercommunautaires », « la spoliation des terres et des biens des paysans » et de l’autre, l’exil, le mal vivre, la violation des « droits de l’homme dont la plus abjecte est celle du 20 octobre 2022 », les conditions requises pour l’élaboration loin d’être réunies.
il faut une nouvelle approche globale avec la mise en place une « commission nationale indépendante représentative de toutes les couches socioprofessionnelles de la nation pour une élaboration consensuelle de cette nouvelle constitution ». Tout en rejetant la procédure « antidémocratique, autoritaire et unilatérale » pour la nouvelle constitution en cours actuellement, les partis fédéralistes demandent au président de transition de tout mettre en œuvre pour « éviter les erreurs du passé et épargner le peuple tchadien de nouvelles crises socio politiques aux conséquences imprévisibles dont il sera tenu pour seul responsable » et l’invitent « à faire preuve de sagesse en instruisant la soumission de deux constitutions pour requérir ».

Stanyslas Asnan

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