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Pénurie de carburant : nous en sortirons-nous quand même ?

Les Ndjaménois vivent encore une énième pénurie de carburant. Des stations-services fermées, des engins à l’arrêt, la surenchère des prix de carburant chez les vendeurs à la sauvette, tel est le triste constat. Nous en sortirons-nous un jour quand même ?

Nous lasserons-nous de parler de la crise énergétique au Tchad, pays producteur de pétrole ? Non ! Les N’Djaménois, et pas qu’eux, viennent d’entrer dans un nouveau cycle vicieux de pénurie de carburant ces jours-ci ! Nos précédentes chroniques et reportages ont traité de ce sujet inépuisable.

En ce moment présent, il n’est pas bon d’être un automobiliste, un motocycliste ou tout simplement un piéton à N’Djaména. Il règne une pénurie de carburant sans pareil. La plupart des stations-services de la capitale, bâchées, présentent des allures de cité abandonnées. Pas l’ombre d’un pompiste, moins encore l’odeur d’une goutte de carburant !

Pour certaines stations-services privilégiées qui disposent encore de quelques gouttes du précieux liquide, elles sont submergées par d’interminables queues d’usagers sur les visages desquels se lit l’incompréhension, la colère et l’impérieuse nécessité d’être servis. Bien souvent, ces interminables heures d’attentes marquées par des bousculades, des invectives sont peine perdue.

Et comme si cela ne suffisait pas, dame nature s’est invitée à la danse avec une canicule qui commence sur les chapeaux de roue. La première semaine du mois de mars promet des grincements de dents au N’Djaménois, au vu de l’avant-goût qu’il nous donne. C’est dans ce contexte dur, âpre et rude qu’intervient la pénurie de carburant. La pénurie de trop ! Beaucoup de motocyclistes sont appelés à une marche forcée. Mais pendant combien de temps et sur quelle distance ?

Les activités économiques en prennent déjà un coup. Les moto-taxis, les transporteurs, les petites et moyennes entreprises…Bref tout le monde est embarqué. Un véritable manque à gagner pour notre pays, l’un des plus pauvres au monde.

Les grognes des usagers et autres organisations de défense des droits des consommateurs n’ont rien donné jusque-là. Du côté des autorités, jusque-là, c’’est motus et bouche cousue.

Cette énième pénurie intervient aussi dans un contexte où la Société Nationale d’Electricité, après avoir fait miroiter des lendemains meilleurs aux consommateurs, a repris avec ses coupures d’électricité pour faute de panne. Décidément, le défi énergétique reste la bête noire de nos gouvernants.

L’énergie est au cœur du développement. Elle ouvre la voie aux investissements, aux innovations et à des secteurs nouveaux qui sont autant de moteurs de création d’emplois, de croissance inclusive et de prospérité partagée. Les Tchadiens ne doivent pas en être exclus !

Frédéric Mbaïdedji

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