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Les évêques en conclave à N’Djaména

C’est en présence des huit (8) évêques, de leurs Vicaires Généraux et de leurs proches collaborateurs que la Conférence Episcopale du Tchad (CET) a ouvert sa session ordinaire plénière, ce vendredi 3 décembre 2021, à son siège au quartier Ardemjoumbal de N’Djaména.

Dans son mot d’ouverture, Mgr Admond DJITANGAR, Archevêque Métropolitain de N’Djaména, président en exercice de la CET a souhaité la bienvenue aux nouveaux évêques ordonnés et qui siègent pour la première fois comme évêques. Il s’agit de l’évêque de Mongo, Mgr Philippe ABBO et de Mgr Dominique TINOUDJI, nouvel évêque de Pala. Il a également souhaité la même bienvenue aux nouveaux Vicaires Généraux, Mgr ALLAHISSEM Prosper, vicaire général du diocèse de Sarh, Mgr EKEURBE Amédée, vicaire général du diocèse de Moundou et de MBAIRABE Tibingar Samuel, vicaire général de N’Djamena. C’est du « sang neuf que le Seigneur injecte dans les veines de la CET », s’est réjoui Mgr DJITANGAR. De fait, selon lui, la session ordinaire plénière de la CET a commencé avec le Colloque Théologique International qui s’est tenu au CEFOD du 29 novembre à 1er décembre sur le thème : « Veilleurs sur la cité », un thème inspiré par le livre de la sœur Noëlie Doumadoumbaye, Xavière, qui a compilé tous les messages des évêques du Tchad de 1965 à 2020. Pour Mgr DJITANGAR, le colloque a permis à beaucoup de fidèles catholiques de se rendre compte de la : « grande sollicitude pastorale des évêques pour cette Eglise et ce pays  (le Tchad/NDLR)».

« Veilleurs sur la cité » était la tâche dévolue aux évêques, rappelle l’Archevêque de N’Djaména. De par son origine, « episkopos »,  « Epi skopein » veut dire littéralement « veiller sur » ou « surveiller »…selon les situations. Le rôle de l’épiscope était de rester « attentif pour voir tout ce qui peut arriver de bien et faire bénéficier » à tous ou de « rester vigilant à tout ce qui peut nuire » aux habitants de la cité. Les évêques du Tchad n’ont pas « dérogé à cette responsabilité de pasteurs non pas seulement en faveur de la petite communauté catholique naissante, mais en exerçant à fond leur rôle de protecteur et défenseur des biens communs aux citoyens. Et c’est au nom de l’Evangile qu’ils ont exercé ce rôle car l’évangélisation est globalisante et n’exclut aucun domaine de la vie humaine ».

Tous les sujets évoqués par les évêques dans leurs différents messages restent « d’actualité », reconnaît l’Archevêque de N’Djaména pour qui, la nouvelle génération de pasteurs doit s’inscrire dans la continuité. « Nous sommes une deuxième génération d’évêques et nous voulons continuer dans le sillage de nos aînés mais peut-être avec un peu plus d’audace ». Seulement, rappelle-t-il : « Les évêques n’ont pas d’autres armes que la parole et la prière ». Et si les pasteurs parlent, c’est qu’ils entendent les cris des brebis. Les brebis doivent également entendre : « la voix de leurs pasteurs et c’est dans l’écoute réciproque que se tracera le chemin qui nous conduira vers cette terre promise d’un Tchad plus juste et plus fraternel ». La session ordinaire se poursuit jusqu’au vendredi 10 décembre 2021.

Pierre Boubane

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Par : Boutros

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