Une pluie diluvienne qui s’est abattue sur la ville de Moundou dans la nuit du 11 au 12 août 2022 a englouti la ville de Moundou dans l’eau.
Rues impraticables, maisons écroulées, vivres dans l’eau, activités suspendues et noyades d’enfants. Les dégâts sont énormes. La population de la capitale économique n’a pas passé une vie paisible depuis la tombée des grosses pluies aux premières heures du 12 août 2022, aux environs de 2 heures. Ces pluies ont inondé plusieurs quartiers de la ville. Beaucoup de ménages et de vivres se retrouvent encore dans l’eau. Certains grands axes sont impraticables et des enfants y ont perdu leur vie.
Un enfant âgé d’environ huit ans s’est noyé dans un canal en face du Lycée Adoum Dallah. Une fille qui passait par là a voulu récupérer les effets de la victime s’est retrouvée dans la même situation. Après un tour dans la ville, le constat révèle que les quartiers les plus touchés sont Doyon, Djarabé 1 et 2, Gueldjem 1 et 2, Dokab, Guelkol, Mbomian et Doumbeur 2. Beaucoup de citoyens sont obligés d’élire domicile dans des églises et des écoles parce que leurs maisons sont inondées ou se sont écroulées. Plusieurs entreprises et commerces ont suspendu leurs activités à cause des inondations. La population continue à se lamenter.
Pour le Maire de la ville de Moundou, Laoukein Kourayo Médard Mbaiherem, « ces inondations ne sont pas seulement à Moundou, mais même au-delà du Tchad. Selon lui, pendant les années paires, il pleut toujours de cette manière ; il y a irrégularité des pluies ou perturbation pluviométrique pendant les années impaires. Et quand les années se terminent par le chiffre 4, il pourrait y avoir de la famine, etc. ».
Selon lui, « le nœud du problème est les canaux de canalisation n’ont pas été curés depuis 2016. Cela ne permet pas aux eaux de couler vers le bassin de rétention ou de se déverser dans le fleuve Logone ». Il s’est rendu ensuite sur les sites abritant les sinistrés pour compatir avec eux. Il promet des moustiquaires et quelques sacs de riz pour leur distribuer.
Le souhait des Moundoulais est de voir ce problème résolu dans un bref délai pour permettre aux uns et aux autres de regagner leurs domiciles. Mais d’autres dégâts sont à apprécier dans les tout prochains jours car beaucoup de maisons risquent de s’écrouler et des cas de paludisme se multiplier.
Dingaorané Stéphane, Moundou