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Moundou : le jardinage fait vivre des jeunes

A Moundou, le jardinage permet à beaucoup de personnes de subvenir à leurs besoins dans la capitale économique du Tchad. C’est le cas de l’Association Kosguelnan des Jardiniers de l’Ecole Belle-vue.

Pour lutter contre la cherté de vie dans la ville de Moundou, les jeunes jardiniers de l’école Belle-vue de Moundou se sont constitués en association dénommée « l’Association Kosguelnan des Jardiniers de l’Ecole Belle-vue ». L’idée est de travailler ensemble pour leur prise en charge.

Pendant la saison sèche, ils cultivent les tomates, les carottes, les oignons verts, la salade, des aubergines et bien d’autres légumes au bord du fleuve Logone. Ils reviennent sur le terrain réservé de l’école Belle-vue en saison des pluies. L’argent qu’ils gagnent permet de faire fonctionner leur association et prendre en charge leurs familles.

« J’ai obtenu mon Baccalauréat mais n’ayant de moyens financiers pour poursuivre les études supérieures, j’ai embrassé le jardinage qui me permet de nourrir ma famille depuis des années. C’est aussi avec cet argent que j’inscris mes enfants dont un est déjà étudiant à l’Université de Moundou », a confié le secrétaire général de l’AKJ, Béramgoto Bernard, rencontré devant ses sillons de salades.

A dix pas de là se trouve un autre jardinier, Rimlelem Vincent, ne vit que de cette activité depuis plusieurs années. « Quand j’ai perdu mes parents, je ne pouvais pas continuer à faire mes études. Mes amis pratiquaient le jardinage et j’ai constaté que cela leur rapportait de l’argent. C’est ainsi que je me suis lancé dans ce travail depuis 2003. C’est grâce à l’argent du jardinage que je paye mon loyer et j’inscris mes enfants à l’école. Le jardinage est tout pour moi puisque je n’ai pas une autre activité », raconte-t-il.

Par expérience, Béramgoto Bernard et Rimlelem Vincent invitent les jeunes diplômes sans emploi à embrasser la terre en attendant leur intégration à la fonction publique. Pour eux, « ce n’est pas tout le monde qui doit bouffer avec le diplôme académique. Même si on a des diplômes, il faut les associer aux travaux de la terre comme conseillent certains artistes tchadiens ».

Dingaorané Stéphane 

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Nestor HINYANDIGUIM MALO

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