N Djamena
Une grosse pluie de 141 millimètres s’est abattue sur la ville de Mongo dans l’après-midi de ce mercredi, 24 août 2022. Une première du genre depuis plusieurs décennies.
Cette pluie diluvienne qui a duré plus de trois heures a fait des dégâts énormes dans les 10 secteurs de la ville. Par exemple, le barrage construit au sommet de la montagne appelé « SELA » du Secteur 2 est débordé depuis 1987. L’eau s’est déversée dans le quartier, ravageant plusieurs concessions se trouvant sur son passage. Des murs et maisons se sont écroulés, des concessions complètement inondées, et la circulation rendue difficile. Cette situation désastreuse a obligé certains sinistrés à sortir sous la pluie pour non seulement constater les dégâts, mais aussi rechercher des situations en ouvrant des canalisations pour faire couler les eaux de leurs concessions, détruire les murs jugés dangereuses car menaçant d’écroulement, ou soutenir les chambres inclinées avec des supports en bois pour éviter leur écroulement.
Compte tenu de la position déclinée de la ville, les quartiers se trouvant en dessous de la montagne, à l’ouest de la ville, à savoir les Secteurs 6, 7 et 10 sont dans des situations inquiétantes car les eaux déboulent du pied de la montagne vers ces quartiers. On a enregistré le décès d’une femme âgée au Secteur 5 suite à l’écroulement du mur de sa maison.
Au Secteur 10 connu sous le nom de « Mondjino », la population vit dans le désarroi à cause des inondations. Des maisons se sont écroulées. La stagnation des eaux a bloqué certaines rues, rendant la circulation très compliquée pour les engins à deux ou quatre roues dont les propriétaires sont obligés de les garer ailleurs avant de rejoindre leurs domiciles à pied. « Je n’ai jamais vu le pluviomètre rempli et débordé d’eau depuis que je travaille ici », affirme un releveur des données pluviométriques. Les pouvoirs publics et personnes de bonne volonté sont appelés à porter secours aux sinistrés car leur situation est inquiétante.
Ramadan Idriss Issa, Mongo
