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Malnutrition : la Fao appuie des institutions locales pour une solution durable

Dans le cadre du projet « Gestion intégrée du bétail pour la nutrition des enfants de moins de cinq ans au Tchad », l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (Fao)-Tchad a remis des matériels de travail à trois institutions pour mener des recherches en vue de remédier au problème de la malnutrition.

Les matériels qui sont remis à la faculté des sciences humaines et sociales (département anthropologie), à l’Institut de recherche en élevage pour le développement (Ired) et au laboratoire national des eaux du Tchad comprennent des ordinateurs portables et des accessoires, des congélateurs, de mixeurs d’échantillon et bien d’autres objets d’analyse. Le représentant de la Fao au Tchad se réjouit de l’engagement des autorités pour l’accompagner dans la mise en œuvre de ce projet pour la période 2023-2025. «Les activités déjà réalisées dans le cadre de la recherche formative témoigne de façon significative cet engagement », précise Marc Mankoussou qui cite six importantes activités réalisées. Il s’agit, indique-t-il, de : « la collecte des échantillons d’eau, la réalisation de l’étude sur la tolérance du chlore par les communautés dont la collecte des données s’est avérée et l’analyse en cours, la collecte des données de deux enquêtes qualitatives sur la gestion de l’eau et du bétail, les pratiques d’alimentation d’hygiène et l’allaitement des enfants, l’étude sur l’utilisation de l’eau par les femmes qui pratiquent la migration saisonnière à l’aide des traqueurs, la collecte des échantillons des matières fécales et animales, et le lait qui est en cours, l’étude sur le système d’aliments de bétail au Kanem et au Barh El Gazal qui est également en cours». Pour lui, le soutien de la Fao aux efforts nationaux de bien-être des Tchadiens de développer du secteur agro-sylvo-pastoral et halieutique ne se limite pas à cette donation. «Notre appui va de la mise en œuvre de ce projet, contribuant à l’amélioration des éleveurs en passant par la vulgarisation des résultats de cette recherche», ajoute-t-il.

Le coordinateur scientifique de l’Institut de recherche en élevage pour le développement (Ired) estime que cette recherche est unique. « Elle est à la fois multisectorielle et multidisciplinaire qui prend la question de la malnutrition sous plusieurs angles pour répondre à certaine question extrêmement important du point de vue scientifique pour permettre au gouvernement et ses partenaires d’entamer des interventions d’éliminer la malnutrition dans le Kanem et la Bahr El-Gazel », ajoute Dr Fayiz Abakar. L’Ired intervient dans ce projet sur des questions liées aux infections zoonotiques (des maladies qui peuvent se transmettre de l’homme à l’animal ou vice-versa). «Nous espérons que les résultats issus de ce projet contribueront énormément à éclairer sur ce thématique qui est la malnutrition», complète-t-il.

Mahamat Ali Abdelkérim, directeur général du laboratoire national des eaux espère qu’à l’issue de ces recherches, une solution à la malnutrition sera trouvée. «Nous travaillons dans la matrice eau et l’eau étant une matrice transversale qui impacte la malnutrition. Dans le passé, beaucoup d’actions ont été réalisées mais la solution n’est pas toujours évidente. Mais avec cette approche multidisciplinaire qui touche l’aspect comportemental, l’aspect animal et l’aspect eau, donc tous ces facteurs réunis je suis optimiste qu’on aura une solution pour remédier au problème de malnutrition au Tchad», indique-t-il.

Stanyslas Asnan

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