Une mission de l’Association des Chefferies Traditionnelles a rencontré le 26 mai 2022, au centre des jeunes Don Bosco de Sarh, les différentes corporations de la population du Moyen-Chari.
Selon le président de cette association, Tamita Djidengar, l’objectif de cette mission est d’écouter et d’échanger avec les chefs traditionnels et les organisations des jeunes de la province du Moyen-Chari au sujet des conflits sanglants répétitifs enregistrés ces derniers temps, notamment à Sandana (deux fois) et à Danamadji. Cela, en vue de proposer des pistes de solutions qui puissent amener les différentes communautés du Moyen-Chari à un vivre ensemble et à une cohabitation pacifique.
Selon certains représentants de la société civile, les conflits sont récurrents parce que certains leaders d’opinion et hommes politiques manipulent la population à des fins politiques. Pour d’autres, ceux-ci agissent sur des bases communautaires en véhiculant des messages de la haine tribale, de l’injustice sociale. Le tout corroboré par l’impunité et la corruption.
De ce fait, la plupart des participants souhaitent que les nominations aux postes administratifs soient opérés sur la base des compétences et non des nominations politiques fantaisistes qui créent des problèmes et divisent les communautés. Ils déplorent que les campagnes de sensibilisations ne se fassent que dans les chefs-lieux des provinces sans toucher les coins reculés. Pour eux, il faut descendre sur les lieux où éclatent les conflits afin de connaitre les vrais mobiles.
Les membres de la mission disent avoir pris bonne note. Le président Tamita Djidengar recommande à la population de respecter les chefs. Quant aux chefs traditionnels, il leur est demandé de prendre leurs responsabilités en assumant convenablement leur rôle, celui de garantir et de protéger leurs populations respectives.
Mastogue Olivier