N Djamena
Le secrétaire général du Centre d’Études et de formation pour le développement (Cefod) Djasrangar Namdjingar a clôturé après deux jours de travaux, l’atelier de formation en leadership à l’intention des femmes responsables des medias privés tchadiens. A l’issue de cette formation, les participantes qui entendent mettre sur pied un organe qui fédérera et défendre leurs droits demandent au Cefod d’organiser ces genres de formation à l’intention des patrons de presse et des responsables du secteur public.
Les lampions se sont éteints après deux jours d’intenses travaux sur l’atelier de formation en leadership féminin à l’intention des femmes responsables de médias privés tchadiens. Une expérience inédite pour la vingtaine de directrices, directrices de publication, rédactrices en chef qui se sont familiarisées avec des aspects aussi variés qu’importants du leadership à savoir « l’approche historique du concept de leadership, la problématique de la définition du leadership, le leadership administratif, les principes de base du leadership et les clés du leadership dans une entreprise de presse ».
Dr Ramadji Alfred, l’un des expert-formateurs de la Fondation I Can Maxwell Tchad exprime sa reconnaissance à la direction générale du Cefod pour cette opportunité. «Je voudrais louer l’initiative du Cefod d’organiser cette session de formation. Je me réjouis de voir que la politique de genre est en marche dans notre pays», précise-t-il. L’avenir de la presse tchadienne s’écrit selon lui «au féminin». «Il y a encore quelques années, on ne peut pas avoir autant de responsables femmes dans les médias privés. Mais aujourd’hui, nous nous retrouvons avec une vingtaine de responsables féminins et cela est à féliciter», s’est-il réjoui.
Le secrétaire général du Cefod invite les participantes à traduire dans les faits les connaissances acquises. «Participer à un atelier est une chose, mais traduire dans les faits les acquis en est une autre. Je voudrais vous encourager à implémenter ces acquis dans vos différentes rédactions. Désormais, votre leadership doit être innovant et au final impacter positivement les relations avec vos confrères qui sont sous votre responsabilité, ainsi que les performances de vos entreprises», lance Djasrangar Namdjingar.
En orientant cet atelier les femmes responsables des médias, assure-t-il, le Cefod rêve «d’une génération de femmes capables, décomplexées et actrices de changement aussi bien dans le monde des média que dans le développement socioéconomique du Tchad».
Si les participantes entendent «mettre en pratique les connaissances acquises pour être de bon leaders», «relayer le concept de leadership leurs services», «s’imposer malgré le manque de considération à leur égard», «mettre en place des réseaux pour continuer à communiquer autour du sujet et d’autres thématiques de leadership» et «vulgariser le concept sur les nos différentes antennes», elles demandent au gouvernement de «vulgariser des formations de leadership féminin dans les institutions publiques».
Au Cefod et à son partenaire Misereor, elles recommandent «d’organiser périodiquement ce genre de formation pour instituer de façon durable le concept de leadership dans les entreprises de medias», «d’intensifier davantage la formation en leadership à l’intention des femmes mais également à l’endroit des patrons des medias» et de «faire le suivie dans les organes de presse pour s’assurer de l’applicabilité du concept».
Le secrétaire général du Cefod Djasrangar Namdjingar a rassuré que ces « pertinentes recommandations seront étudiées avec attention et le Cefod étudiera la faisabilité de leur mise en application. «Fidèle à sa vision, le Cefod continuera à agir en faveur de la protection des droits de l’homme, des libertés publiques et pour la promotion des médias libres», a-t-il promis.
La remise des attestations a permis de clore les travaux.
Stanyslas Asnan
