N Djamena
La présidente de l’Association Yanloms Prod Solkem Félicité, accompagné du directeur délégué de l’Institut français du Tchad a animé une conférence de presse, annonçant le lancement officiel de la section Tchad de cette association qui œuvre dans l’humanitaire, la culture, le social la sensibilisation et la sécurité routière.
C’est en présence des artistes tchadiens, des managers et autres acteurs culturels que l’Association Yanloms Prod lance ses activités dans le pays de Toumaï. « Si l’Institut français du Tchad (Ift) a choisi d’accueillir dans ses murs l’Association, c’est pour renforcer les échanges entre le Tchad et la France à travers cette association », qui vient au secours à celles et ceux qui ont besoin « d’un accompagnement dans la société pour pouvoir sortir des situations difficiles », précise le directeur délégué de l’Ift. Pierre-Hubert Touchard n’a pas hésité à exprimer sa reconnaissance à la présidente de l’Association pour avoir continué à « faire vivre les échanges entre le Tchad et la France ». Pour cette association qui œuvre aussi pour la culture tchadienne mais aussi le social, il a exprimé le souhait de la voir dynamiser « les échanges entre l’hexagone et le Tchad ».
Yanloms Prod fait partie intégrante de la vie de sa présidente ou du moins de son expérience personnelle. « Pour ceux qui me connaissent, ma mère est assistante sociale qui s’occupait toujours des démunis, des réfugiés et autres. Mon père a été un artiste qui a joué avec des artistes congolais pendant ses années d’études », témoigne Solkem Félicité qui rappelle qu’elle a été marquée après le décès de sa mère. Et depuis lors, elle a décidé de consacrer sa vie aux œuvres sociales en hommage à sa mère mais aussi culturelles. « A chaque fois que je rentre dans la chambre d’un patient, je chante ou je danse, et souvent les patients me disent que c’est mieux que la chimiothérapie ou la radiothérapie. C’est delà que je me suis dit pourquoi ne pas créer carrément une association qui viendra avec la musique pour les gens qui sont en train de souffrir », relève-t-elle.
Créée à Paris en France où elle œuvre depuis deux à la promotion des personnes les plus vulnérables à savoir la protection des personnes âgées, à l’accompagnement des jeunes qui ont quitté l’école prématurément, l’Association Yanloms (Ndrl : traduit de ma propriété en dialecte tchadien) porte par ailleurs secours aux femmes en détresse. Elle se charge également de la visite des enfants handicapés dans les centres hospitaliers et foyers à l’insertion par le biais d’ateliers artistiques, aux actions dans les prisons, à la sensibilisation, à la sécurité routière et enfin, à la promotion de la culture africaine à travers l‘art musical et la mode. Elle regroupe en son sein plusieurs nationalités, notamment des français, tchadiens, sénégalais, camerounais et autres.
Stanyslas Asnan
