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L’𝐀frique avait rendez-vous avec l’Arabie : une première !

Le président de transition président de la république, chef de l’Etat, général Mahamat Idriss Déby Itno a participé aux travaux du premier sommet Afrique-Arabie saoudite, à Riyad. Plusieurs autres chefs d’Etat du continent ont pris part à ce sommet. De quoi ont-ils parlé ?

Pour les puissances économiques et militaires du monde, c’est la ruée vers l’Afrique depuis quelques années, Justine. Ce 10 novembre, Riyad a, en effet, réuni, au Centre international des conférences Roi-Abdelaziz des chefs d’État africains autour du thème, deux points ouvrez les guillemets : « Développement et prospérité : agriculture, éducation, santé et aide humanitaire ». Un thème fourre-tout, écrit Jeune Afrique. A tort ou à raison ? C’est vrai qu’on ne comprend pas vraiment sur quel secteur les saoudiens ont voulu mettre l’accent avec un thème aussi largement libellé. Mais en fin de compte, l’important est que plusieurs chefs d’Etat se soient rendus à Ryad. Jusque-là, la coopération entre l’Afrique et l’Arabie saoudite était surtout basée sur la diplomatie religieuse. Oui, pour plusieurs observateurs, l’influence des Saoudiens était organisée autour des constructions de mosquées et de formations d’imams.

Volonté de réorienter les relations vers d’autres horizons… ?

Il semble que oui, Justine ! L’Arabie saoudite s’est déjà illustrée dans la diplomatie des médiations. Le royaume saoudien mène des médiations dans le conflit Éthiopie-Érythrée par le biais de son secrétariat d’État aux Affaires africaines. Pour certains observateurs, l’Arabie saoudite accusée parfois de financer le jihad planétaire, veut se faire une autre image, pas seulement en Afrique mais aussi dans le monde. Tenez ! Par exemple quand les Américains ont voulu rapprocher Israël avec les arabes qui l’entourent, ils se sont appuyés sur l’Arabie Saoudite.

De tels sommets, une occasion pour parler de coopérations bilatérales

Dans la plupart des cas, lors de ces sommets, c’est ce qu’il se passe derrière les portes closes qui est important. Ce ne sont pas les déclarations faites devant les caméras. Par exemple, pour le cas précis de ce sommet Afrique-Arabie saoudite, en lisant la presse internationale, on se rend à l’évidence que le thème du sommet a presqu’été survolé. C’était surtout une occasion pour les chefs d’Etat de faire des rencontres bilatérales et de mener diverses opérations de lobbying. Sur le plan économique par exemple, douze pays africains l’Angola, le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cap-Vert, la Guinée, le Malawi, le Mozambique, le Niger, la Sierra Leone, le Rwanda, laTanzanie auraient signé, la veille de l’ouverture du sommet, quatorze accords de prêt avec le Fonds saoudien pour le développement. Notre pays,le Tchad n’est pas resté muet. Le gouvernement de transition représenté par le Ministre Délégué auprès du Ministre des Hydrocarbures Chargé de l’Indépendance Énergétique, Abdoulaye Diar Mogodi a signé un protocole d’accord avec le royaume saoudien dans le domaine de l’énergie. Et Dieu sait que de l’énergie on en a besoin dans notre pays.

Pierre Boubane

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Par : Boutros

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