Ecrire sans travestir, Informer sans manipuler, Analyser sans préjugés

Grâce présidentielle : « un pas dans la bonne direction qui n’occulte pas l’administration d’une véritable justice…»: Cdf

La décision du président de transition de gracier une partie des prisonniers de guerre et des manifestants du 20 octobre dernier est pour la Convention pour la démocratie et le fédéralisme (Cdf) « un pas dans la bonne direction » mais elle n’occulte pas une véritable justice en faveur des victimes du 20 octobre.

En moins de 48 heures, le président de transition Mahamat Idriss Itno a gracié au moins 380 combattants du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) et 259 manifestants du 20 octobre. Il s’agit pour la Convention pour la démocratie et le fédéralisme (Cdf) d’un pas dans la bonne direction. «Ces actes sont un pas dans la bonne direction en ce qui concerne la réconciliation nationale», réagit le parti dans un communiqué de presse signé de son secrétaire national à la communication Ndiguimbaye Robert.

Mais pour ce parti, ces gestes ne doivent occulter l’administration d’une véritable justice en faveur de toutes les victimes des manifestations du 20 octobre 2022, «en prenant en compte l‘enquête sérieuse de la Cndh». Le parti appelle «les autorités à changer leur mode de gouvernance, fondé sur l’arbitraire et l’amateurisme et à prendre des actes courageux pour prévenir de tels drames dans l’avenir».

En guise de propositions, la Cdf demande aux autorités d’opérer des «nominations et recrutements en tenant compte de la diversité culturelle et sociopolitique du pays», de «mettre en place une administration électorale crédible en vue des scrutins à Venir».

Autres appels de la Convention pour la démocratie et le fédéralisme, c’est l’organisation d’un «véritable référendum sur la forme de l’Etat en soumettant deux constitutions au choix du peuple, conformément à l ‘esprit du Dnis» et la garantie «d’une justice indépendante et impartiale».

Sur la question de l’indépendance de justice tchadienne, devenue un jeu de mot entre magistrats et président de la transition, le parti estime que le débat n’a pas cours. «Si le président de transition en a la volonté, il a tous les leviers de pouvoir entre ses mains pour redresser la justice», précise Ndiguimbaye Robert qui propose aux autorités de mettre de l’ordre dans l‘administration territoriale et dans l’armée. Pour lui, «les chefs d’unité administratives et militaires analphabètes et véreux» sont «les principaux obstacles connus à l’administration d’une bonne justice».

Stanyslas Asnan

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Stanyslas ASNAN

Stanyslas ASNAN

Laisser un commentaire