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Corruption : Transparency International appelle à un changement

Les dirigeants africains sont appelés à l’occasion de la 7ème journée africaine de lutte contre la corruption à un changement. Transparency International demande aux dirigeants africains de tenir leurs engagements en matière de lutte contre la corruption mais aussi à prendre « des mesures concertées pour mettre fin à la corruption ».

L’Afrique demeure le moyen élève en matière de lutte contre la corruption dans le monde. La plupart des pays africains sont placés derniers en termes d’indice de perception de la corruption. En 2022, le Tchad est classé 167ème sur 180 pays dans le monde. Face à cette situation, l’organisation non gouvernementale d’origine allemande, Transparency International a dans une lettre adressée aux dirigeants du continent souligné la nécessité d’accélérer les stratégies visant à lutter efficacement aux flux financiers illicites, de garantir aux citoyens africains des services de base sans corruption et de progresser vers la ratification et la mise en œuvre complètes de la convention. Il exhorter les États africains à «s’attaquer à la corruption dans la fourniture des services de base, en particulier le logement, l’eau, l’assainissement, l’éducation, la santé et les réponses humanitaires ainsi que la sécurité publique et les services judiciaires». Pour elle, la corruption dans les services publics «affecte les citoyens les plus pauvres et désavantage particulièrement les personnes handicapées, les femmes et les enfants, qui en dépendent». Dans les systèmes de gestion foncière, ce phénomène exacerbe d’après l’Ong les inégalités «en violant les droits fondamentaux des communautés locales, en particulier des groupes vulnérables».

L’Union Africaine est appelée à soutenir la mise en place d’un cadre d’échange d’informations régional visant à traquer la corruption transfrontalière à des fins d’enquête et de poursuites judiciaires. L’organisation rappelle «de toute urgence aux dirigeants africains» d’un côté de prioriser «l’adoption de mesures idoines pour intégrer la transparence et la redevabilité dans la fourniture des services publics, les systèmes d’administration foncière et les systèmes judiciaires et mette fin à l’impunité des personnes reconnues coupables de corruption» et de l’autre de «créer des mécanismes pour recueillir les plaintes des citoyens et renforcer la protection des lanceurs d’alerte, notamment par l’adoption de législations nationales appropriées, conformes aux normes internationales».

Tout en appréciant le rôle central de la Cuaplc, elle réaffirme son engagement à travailler avec l’Union africaine pour «éliminer la corruption de la vie quotidienne des citoyens africains».

Cette 7ème Journée africaine de lutte contre la corruption de cette année est placé sous le thème, «la Cuaplc, 20 ans après : Réalisations et perspectives».

Stanyslas Asnan

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