Le département de Mangalmé, dans la province du Guéra, est encore le théâtre d’affrontements meurtriers entre agriculteurs et éleveurs. Bilan : une centaine de morts !
Le conflit a opposé les agriculteurs sédentaires et aux nomades éleveurs. Il est deuxième du genre en moins d’un mois entre les mêmes communautés dans le département de Mangalmé. Trois sous-préfectures sur 4 du département sont touchées par les affrontements. Les causes sont toujours les mêmes. Pour les cultivateurs, les arabes ont laissé expressément leurs animaux dévaster les champs. Les éleveurs, de leur côté, accusent les premiers de faire des champs pièges dans les couloirs de transhumance. D’après des sources locales, les journées du vendredi 30 septembre et samedi 1er octobre ont été très agitées. Les éleveurs utilisant des armes de guerre ont incendié et pillé le village Djondjol dans le canton Moubi Zarga.
Les affrontements se sont poursuivis dans plusieurs autres villages : Araka, Waga, Abkhourra, Bardé, Fararidj, Kousi Wahit et les environs de Kouka Maregné dans le canton Moubi Goz. Il a une centaine de morts et plusieurs dizaines de blessés ainsi que des bœufs emportés. Les blessés sont admis à l’hôpital de Mangalmé et à l’hôpital provincial de Mongo. Les cas les plus graves sont référés à N’Djamena, la capitale. Le commandant de brigade (CB) parti en intervention, serait également blessé. Compte tenu de l’inaccessibilité de la zone, on n’arrive pas à donner un nombre exact des victimes.
Selon des sources locales, le nombre réduit des forces de défense et de sécurité n’a pas permis de contenir la situation. L’arrivé d’autres unités militaires de N’Djamena et des provinces voisines a permis de calmer la situation. Des Chefs des Cantons sont arrêtés et déférés à Mongo, Chef-lieu de la Province du Guéra. A N’Djaména, les ressortissants de la Province, réunis en assemblée, réclament leurs libération et demandent que justice leur soit rendue.
Ramadan Idriss Issa, Mongo