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« C’est un assassinat et c’est à la justice de faire son travail »

Fauché par des balles dans la nuit du 7 au 8 février 2024 devant un snack bar de N’Djaména, le jeune Allasra Marius Mbaïnarem a rendu l’âme des suites de ses blessures. Un décès tragique pour sa famille et ses proches. Dans un entretien accordé à nos confrères de Le N’Djam Times, frere  demande que justice soit faite pour son cadet.

L’annonce de sa mort tragique a suscité une vague d’indignation et de condamnation un peu partout dans le pays voire au-delà. Allasra Marius Mbainarem, connu sous le pseudonyme Afroptimiste serait abattu d’après plusieurs sources devant une boite de nuit dans le 3ème arrondissement de N’Djaména. Son grand frère Innocent Nassar se dit attristé. « C’était une surprise pour tout le monde (…), J’ai reçu un appel d’une de mes tantes maternelles me demandant d’aller précipitamment à l’hôpital voir ce qui s’y passe. Qu’elle avait appris qu’Allasra Marius a connu un accident. Je pensais qu’il s’agit d’un accident de route (…) mais à mon arrivée à l’hôpital, j’ai vu le corps sans vie de mon petit », précise Innocent Nassar.

Deux balles au thorax

La victime aurait reçu deux balles au niveau « du thorax », et son présumé assassin sera appréhendé et placé en garde à vue dans un commissariat de la capitale. « Arrivé au Commissariat, j’ai constaté une voiture de marque colora, sans immatriculation maculée de sang. J’ai demandé et on m’a fait comprendre que c’est la voiture du présumé assassin de mon petit-frère », témoigne le frère de la victime qui ajoute qu’on l’a orienté vers un clandoman (Ndlr : transporteur de mototaxi) qui l’a conduit au pavillon des urgences. « Il m’a dit (…) que frères qui ont assassiné mon cadet étaient en altercation entre eux à l’intérieur de la boite. Le présumé assassin sortait de la boite et commençait à tirer partout. Que mon cadet serait sorti de la boite, certainement peut être pour les calmer, il n’en sait pas et du coup, il a reçu deux balles au thorax », complète-t-il.

Que justice soit faite

La famille de la victime ne demande rien d’autre que justice soit faite. « Comme tout être humain qui naît doit mourir, voilà le cadet est mort mais ce n’est pas une mort que la famille souhaite. C’est un assassinat », clarifie Innocent Nassar qui demande à la justice de faire son travail. « Les jeunes qui se promènent avec les armes pullulent la ville et sont prêts à tirer sur leurs frères. Nous sommes attristés parce que c’est un jeune que nous avons éduqué, c’est un jeune que nous avons contribué à sa formation, un jeune bourré de talent et connu de tous les jeunes », déplore-t-il, tout en dénonçant les circonstances de la mort de son cadet. « Aujourd’hui, on le perd dans des circonstances qu’on n’arrive pas à élucider, cela nous fait tellement mal. Etant chrétien, nous savons que l’homme est appelé à mourir mais c’est la manière de mourir qui pose problème. Le reste nous confié à la justice. Nous n’avons rien à dire et rien à décider de l’assassin mais c’est à la justice de faire son travail. Nous sommes là et nous attendons la suite pour voir ce qui sera décidé. Nous réclamons que justice soit faite pour notre cadet », lance Innocent Nassar.

Stanyslas Asnan

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