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Le Conseil national de transition a adopté ce jeudi 23 novembre 2023 le projet de loi « portant amnistie générale pour les faits commis pendant les événements du 20 octobre 2022 ».

Les choses sont allées très vite depuis la signature de l’accord de Kinshasa, le 30 octobre 2023 et le retour au pays, trois jours après de Succès Masra, président du parti Les Transformateurs. Après le rapport de la séance du 17 novembre, les conseillers nationaux, réunis en séance plénière ce jeudi 23 novembre ont adopté à la majorité par 145 voix pour, 6 contre et 2 abstentions, le projet la loi « portant amnistie générale pour les faits commis pendant les événements du 20 octobre 2022 ». Ce projet de loi adopté comporte trois articles et couvre toutes les personnes, « civiles ou militaires », « déjà poursuivies ou non », ayant participé aux tragiques événements du 20 octobre 2022 qui ont fait 73 d’après les sources gouvernementales et 300 morts, selon l’opposition et la société civile.

Durant la plénière, les Conseillers ont demandé à savoir le «sort des victimes» et de leurs parents «qui attendent réparation des préjudices subis» et le «mécanisme objectif» permettant de reconnaitre «les personnes éligibles à cette amnistie». La fin des poursuites pénales n’exclura aucunement la réparation, rassure le gouvernement qui dit avoir « la latitude de mettre en place un mécanisme d’indemnisation des victimes pour accorder une juste réparation à tous ».

Nous saluons ce pas de plus vers la décrispation des tensions, un pas décisif comme diraient certains, vers, je cite «la réconciliation».

Mais cette amnistie n’encourage-t-elle pas l’impunité ? C’est à se le demander dans un pays où la sacralité de la vie semble complètement ignorée. Le 20 octobre 2022 ou «jeudi noir» pour certains, était un drame jamais enregistré dans notre pays et il faut rompre avec le cycle de l’impunité. Rompre avec l’impunité, c’est situer sans complaisance les responsabilités. Sans quoi le Tchad continuera encore et toujours à compter ses cadavres. Il faut que cela cesse, car faut-il le rappeler, la vie humaine est sacrée et elle ne peut être prise pour quelle que raison que se soit.

Stanyslas Asnan

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