Ecrire sans travestir, Informer sans manipuler, Analyser sans préjugés

Au Niger, les militaires au pouvoir veulent dialoguer avec la CEDEAO

Le Forum Paix et sécurité de l’Union Africaine qui se tenait à Lomé a pris fin le dimanche 22 octobre 2023. En marge de ce Forum, le représentant du Niger a réaffirmé les dispositions des nouvelles autorités à dialoguer avec les autres pays de la CEDEAO.

La rencontre a regroupé plus de 300 participants. Elle s’est achevée sur « la déclaration de Lomé sur les transitions politiques issues des coups d’État sur le continent ». Selon les organisateurs et les participants à ce forum, le leitmotiv d’un tel rendez-vous était de créer les conditions pour aider les juntes à sortir de l’état d’exception. Le Niger a été représenté par le ministre d’État ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, le général Mohamed Boubacar Toumba. Il a réaffirmé la disponibilité de son pays à dialoguer avec les autres pays membre de la CEDEO pour trouver une solution à la crise politique.

Comment cette disponibilité a-t-elle été accueillie par la CEDEAO ?

Il semble que les autres membres de la CEDEAO sont dans une attitude d’apaisement. Et même l’option militaire semble s’éloigner, désormais. Les forces de la CEDEAO ne sont plus en état d’alerte. « La Cédéao s’est dégonflée », écrit à ce sujet le journal Burkinabè Wakat Sera qui se félicite que l’organisation semble tourner le dos à une opération reposant sur « l’affrontement entre frères d’armes de la sous-région » et dont « les morceaux auraient été difficiles, voire impossibles, à recoller. » Finalement la seule option qui s’offre aujourd’hui est la voie des négociations.

 Quel sera l’objectif des négociations ?

Sans doute pour la levée des sanctions économiques qui pèsent sur le Niger. Il faut dire qu’au lendemain du coup d’Etat intervenu en juillet dernier, la CEDEAO avait pris une panoplie de sanctions notamment contre le Niger. Des sanctions qui allaient de la fermeture des frontières à la menace d’une intervention militaire pour déloger les putschistes. Les sanctions économiques ont, semble-t-il, été suivies d’effets. Comme souvent dans ces cas de figure, c’est la population qui en souffre le plus.

Que faire pour éviter à population la souffrance à laquelle vous faites référence ?

Dans l’immédiat, il faut que le dialogue soit renoué. Puisqu’apparemment tout le monde semble être dans une dynamique de dialogue, la CEDEAO dirigée par le président Bola Tinubu et les autorités de la transition nigérienne. Sur le long terme il faudra que les Nigériens pensent au rétablissement de l’ordre constitutionnel. Parce qu’encore une fois, la seule voie d’accéder au pouvoir devrait être la voie électorale. Toute prise de pouvoir par les armes ouvre la voie à tous les abus. Et surtout un saut vers l’inconnu.

Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Par : Boutros

Par : Boutros

Laisser un commentaire