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« …anticiper les impacts probables des risques d’inondation…avec des actions concrètes »

Le spectre d’une nouvelle année marquée des inondations plane à nouveau sur le Tchad. Le gouvernement et ses partenaires sont à pied d’œuvre pour faire face à ce phénomène qui laisse jusqu’à l’heure, des répercussions à de nombreuses familles. L’un des partenaires techniques et financier du Tchad, la Fao a mis sur pied un plan de riposte, mais quel est ce plan?

1- Les prévisions météorologiques font état d’éventuelles inondations cette année. Peut-on en savoir plus ?

Selon les prévisionnistes de la météorologie, le caractère globalement pluvieux, attendu pour la saison des pluies 2023 dans les zones soudanienne et sahélienne du Tchad, présage des risques élevés d’inondations pouvant entrainer des pertes de récoltes, de biens matériels et en vies animales et humaines dans les localités exposées.

Bien que la saison soit humide, il a été prévu des séquences sèches relativement longues pour certaines localités pouvant entrainer des déficits hydriques qui impacteront la levée et la croissance des cultures et des plantes fourragères. L’attaque par les ennemis de cultures tels que les chenilles, les sautereaux, les mauvaises herbes, etc. est inévitable.

2- La Fao a mis sur pied un plan de riposte. Dites-nous, quel est ce plan de riposte et ce qu’il comporte?

Le plan de riposte de la Fao consiste à anticiper les impacts probables des risques d’inondation par le renforcement de la résilience des populations avec des actions concrètes comme suit :

– Suivre de près les seuils d’alerte dans les sites à haut risque d’inondation, notamment dans les zones du bassin moyen du fleuve Niger et des hauts bassins du Chari à travers les observateurs des stations hydrologiques formés et équipés (téléphones, vélo, imperméable, bottes etc.) ;

– Renforcer la sensibilisation à travers les conseils agro-hydro-météorologiques aux agriculteurs et éleveurs respectivement pour éviter les inondations des cultures et les noyades des animaux ;

– Distribuer en anticipation aux producteurs des semences précoces à haut rendement, récoltables avant les débordements des eaux tout en privilégiant les cultures irriguées ;

– Mettre à la disposition du Ministère de l’élevage et des productions animales des vaccins et déparasitant pour la sécurisation sanitaire du cheptel ;

– Renforcer les digues et diguettes de protection de culture dans les zones de bas-fonds, tout en rémunérant les communautés engagées sous forme de Cash For Work (Ndlr : « une intervention à court terme utilisée pour fournir des emplois temporaires dans des projets publics (tels que la réparation de routes, le déblayage de débris ou la reconstruction d’infrastructures) aux segments les plus vulnérables d’une population ») pour satisfaire leurs besoins alimentaires et non alimentaires ;

– Renforcer les capacités des populations sur les techniques agro écologiques et la capacité d’adaptation aux risques d’inondation.

3- Quels sont les risques pour les ménages?

Les risques des ménages sont entre autres : la destruction de la biodiversité, des vies, des moyens de subsistance, des infrastructures et d’autres biens. Elles peuvent également aggraver les risques sanitaires, comme le choléra, lorsque les égouts débordent et que l’eau douce et l’eau polluée se mélangent

En plus des risques précités, les ménages développent des inquiétudes vis-à-vis des probables inondations qui vont entrainer une baisse de production céréalière pendant que les stratégies d’adaptation sont basées sur les moyens d’existence pour accéder aux marchés.

Propos recueillis par Stanyslas Asnan

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Stanyslas ASNAN

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