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Affaire Prudence Dombéti: le féminicide de trop

Le 10 janvier 2023, une jeune femme, mère de 4 enfants, Prudence Dombeti a été tuée à Abéché, capitale du Ouaddaï, dans des conditions choquantes. Cet énième cas de féminicide repose la question des violences faites aux femmes.

Le 10 janvier 2023, les Abéchois, puis les Tchadiens dans leur ensemble, ont été choqués et plongés dans la désolation par une macabre nouvelle. Prudence Dombeti, une jeune mère de 4 enfants, a perdu la vie à Abéché, dans des conditions abjectes et choquantes. La victime de 36 ans a subi des violences sexuelles avant d’être lâchement assasinée par son (ses) bourreaux.

Comme en pareil cas, une vague d’indignation a envahi l’opinion nationale. La ministre du genre et de la solidarité nationale, Amina Priscille Longoh a condamné ce crime et a informé qu’une enquête sera ouverte pour mettre la main sur l’auteur.

Sous réserve que l’affaire ne soit élucidée par les enquêteurs, le mobile du meurtre reste pour l’heure inconnu. Crime passionnel ? Crime crapuleux ? Seules, les conclusions de l’instruction l’établiront.

Mais en attendant, cet énième cas de féminicide repose la récurrente question des violences faites aux femmes. Selon les statistiques de la Maison nationale de la femme, rapportées par Tchadinfos.com, 221 cas de violences basées sur le genre ont été dénombrés durant l’année 2022. Ces violences prennent en compte les violences morales que physiques, allant des harcèlements, aux coups et blessures voire les meurtres. Ce décompte n’est pas réjouissant.

Les violences sont des faits sociaux présentes partout sur la planète et condamnables. Mais lorsqu’elles sont orientées vers les femmes qui plus, sont des mères de famille, elles heurtent davantage la conscience et la sensibilité collective. Pour le cas d’espèce, Dame Prudence Dombeti laisse derrière elle quatre orphelins traumatisés dont l’avenir s’annonce compromis.

A la mémoire de Prudence Dombeti de toutes les femmes tragiquement arrachées à l’affection des leurs, il faut que justice soit faite et qu’il n’y ait plus jamais ça. La femme donne la vie ; il est triste et révoltant de la lui ôter lâchement.

Frédéric Mbaïdedji

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