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A Sarh, le PCMT promet relever les autorités véreuses du Moyen-Chari

 En visite à Sarh, chef-lieu du Moyen Chari, en fin d’après-midi du 14 mars 2022, le Président du Conseil Militaire de Transition, PCMT, Mahamat Idriss Deby Itno, a rencontré ce 15 mars 2022, presque toutes les couches de la population.

A l’attention de toute la population de cette province, il a déclaré qu’il n’y aura « plus jamais de Sandana 3 ». Il promet que  toutes les autorités civiles et militaires véreuses ou qui ont mis plus de trois ans dans le Moyen Chari, seront relevées de leurs postes. Pour cela, trois ministres, à savoir ceux de l’Administration du territoire, de la Sécurité publique et de  la Défense, séjourneront encore quelques jours à Sarh pour accomplir cette mission.

Selon le PCMT, l’évènement qui s’est produit le 09 février 2022 à Sandana ne peut laisser personne indifférent. C’est un acte barbare qui mérite dénonciation et condamnation.  La vie humaine est sacrée ; elle doit être respectée et protégée. Aucune religion révélée ne tolère une telle barbarie, s’est indigné le PCMT qui déclare avoir reçu le 14  mars 2022, dans la nuit,  les parents des victimes de Sandana.

La justice au banc des accusés

 « De paisibles citoyens sont tués, c’est pourquoi je suis venu partager cette tristesse avec vous », a déclaré le président Mahamat Idriss Deby Itno. Il rassure la population que toutes les personnes impliquées dans la tuerie de Sandana seront recherchées et traquées, où qu’elles soient, pour qu’elles répondent de leurs actes devant la justice. « Je vous rassure que cette barbarie de tuerie ne restera pas impunie », promet-il.

Mais il accuse la justice de n’avoir pas fait son travail. Pour lui, le dernier évènement de Sandana est survenu parce que la justice a libéré 6 des 10 personnes arrêtées dans le cadre du massacre de Sandana en août 2019. Les six prisonniers étaient  libérés par des magistrats véreux assoiffés d’argent. « C’est une honte », a relevé le président Mahamat Idriss Deby Itno.

Les autorités religieuses appelées à la rescousse

Le PCMT demande aux autorités traditionnelles et religieuses de continuer à prêcher la paix, l’amour et le pardon afin de favoriser  le vivre ensemble et la cohabitation pacifique. Aux hommes politiques, il demande de ne pas verser de l’huile sur le feu, ni d’exploiter certaines situations malheureuses à leurs guises. La sécurité à la frontière avec la République Centrafricaine sera renforcée pour limiter la circulation des armes à feu. Par rapport au déguerpissement des ferricks à problème, le président Mahamat Idriss Deby Itno demande à la population du Moyen Chari d’avoir de la patience pour redonner la chance à la cohabitation pacifique entre agriculteurs et éleveurs de ce village. Car, dit-il, les mauvaises personnes peuvent être arrêtées et emprisonnées mais les bonnes doivent continuer à vivre avec les autres. « Chaque Tchadien est libre de s’installer où il veut, dans n’importe quelle partie du territoire, pourvu qu’il respecte les us et coutumes du terroir », a laissé entendre le PCMT. Il a félicité la population qui, au-delà de la circonstance douloureuse, est sortie massivement pour l’accueillir. Il a reconnu que c’est une marque d’hospitalité et de paix légendaires dans cette province.

Mastogue Olivier, correspondant au Moyen-Chari

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Nestor HINYANDIGUIM MALO

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