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A Doha, le démarrage du pré-dialogue s’enlise

Le pré-dialogue entre le Gouvernement de la Transition et les mouvements politico-militaires lancé, le 13 mars 2022 dans la capitale du Qatar, peine à aborder le fond des sujets pour bien des raisons.

Les travaux du pré-dialogue ont été lancés, mais aussitôt suspendus pour 72h. Censés reprendre le mercredi 16, ils sont à nouveau repoussés pour 48h. Les différentes délégations se donnent rendez-vous demain, vendredi 18 pour le début des pourparlers. D’ici-là, les concertations se poursuivent pour rapprocher les positions.

Les chefs rebelles ne s’entendent pas sur certains points. Mahamat Mahdi Ali, le leader de Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), principal groupe armé, exige que le gouvernement de transition et les politico-militaires soient traités sur le même pied d’égalité au cours des négociations. Surtout, Mahdi Ali souhaite aussi que le Qatar soit le modérateur du pré-dialogue.

Des observateurs et analystes considèrent cette position du chef rebelle comme un « manque de confiance et une méfiance » manifeste à l’égard des autorités de la transition. Celles-ci sont, en effet, accusées, à tort ou à raison, « d’avoir un agenda caché, celui de la conservation du pouvoir ». Les autorités de la Transition voudraient seulement utiliser la rencontre de Doha comme une sorte de « faire-valoir de la légitimation et non pour discuter des choses fondamentales pouvant l’engager et remettre en cause son pouvoir ».

Selon plusieurs sources bien informées, l’autre point qui bloquerait le démarrage effectif des travaux concerne le choix des 10 délégués qui devront représenter les mouvements politico-militaires au pré-dialogue. Les 52 mouvements rebelles identifiés et qui sont présents à Doha n’arriveraient pas à s’entendre pour désigner leurs représentants.

Eu égard à ces écueils, espérons que les débats sur le fond des sujets commenceront enfin demain vendredi 18 mars.

Pierre Boubane

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Par : Boutros

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