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« 98. 000 adolescentes âgées de 10 à 19 ans infectées par le Vih en 2022 » : Unicef

Le dernier rapport du Fonds des Nations-Unies pour l’enfance (Unicef) révèle que 98. 000 nouveaux cas d’infection du Vih/Sida sont recensés chez les adolescentes en 2022. L’Afrique reste le continent plus touché avec 60.000 nouveaux cas (enfants de 0 à 14 ans) en Afrique de l’Est et australe et 50.000 en Afrique de l’Ouest et centrale pour les enfants de même tranche d’âge.

Publié hier jeudi 30 novembre 2023, à la veille de la Journée mondiale du sida, le dernier rapport de l’Unicef intitulé Global Snapshot on Children with HIV and AIDS (Aperçu mondial de l’épidémie de Vih et de sida chez les enfants) lève le voile sur cette épidémie chez les adolescentes. Le rapport révèle que «près de 98.000 adolescentes âgées de 10 à 19 ans ont été infectées par le Vih en 2022, soit 1 900 nouvelles infections chaque semaine».

Le document indique que, bien que le nombre total d’infections chez les filles âgées de 10 à 19 ans ait presque diminué de moitié depuis 2010, passant de 190.000 à 98.000 nouveaux cas par an, les filles présentaient encore en 2022 un risque de contracter le Vih deux fois supérieur à celui des garçons. «Au niveau mondial, 270. 000 nouveaux cas d’infection par le Vih ont été recensés l’année dernière parmi les enfants et les adolescents âgés de 0 à 19 ans, portant à 2,6 millions le nombre total de jeunes vivant avec le Vih», dévoile le rapport.

Le Responsable adjointe de la Section Vih/sida à l’Unicef trouve inacceptable que les adolescentes, qui devraient être en train de préparer leur avenir, continuent de payer le plus lourd tribut au Vih. «Il est de notre responsabilité à tous, des Nations-Unies aux communautés, en passant par les gouvernements et les organisations, d’éliminer les obstacles qui font du Vih une menace pour leur santé et leur bien-être. Il s’agit notamment de veiller à ce que la santé et les droits sexuels et reproductifs des adolescentes et des jeunes femmes soient respectés», précise Anurita Bains.

Si les filles sont les principales victimes de l’épidémie du Vih, c’est d’une par en raison «des inégalités de genre qui les empêchent souvent d’avoir des rapports sexuels protégés», et d’autre part «de la pauvreté, qui se traduit par l’éloignement des communautés des centres de santé» ainsi que «du manque d’accès aux programmes de prévention du Vih et de santé sexuelle et reproductive».

L’Afrique subsaharienne reste durement touchée par l’épidémie du Vih/sida avec une prévalence chez les adolescentes et les jeunes femmes âgées de 10 à 24 ans, estimée à «plus de trois fois supérieure à celle recensée chez leurs homologues masculins».

Sur une population séropositive de 940.000 personnes, 60.000 nouveaux cas d’infection sont enregistrés chez les enfants de 0 à 14 ans, en Afrique de l’Est et australe. Chez les adolescents de 15 à 19 ans, 77.000 nouveaux cas d’infection en 2022 sont recensés dans cette partie du continent. Et sur 690.000 nouveaux. Sur 390.000 populations séropositives en Afrique de l’Ouest et centrale, 50.000 nouveaux cas sont répertoriés chez les enfants de 0 à 14 ans. Chez les adolescents de 15 à 19 ans, 16.000 nouveaux cas révélés sur 180.000 populations séropositives.

Selon ce rapport, les enfants et les jeunes adolescents sont confrontés à des inégalités considérables en matière d’accès au traitement par rapport aux adultes. «Dans le monde, près d’un million de personnes séropositives âgées de 0 à 19 ans ne reçoivent pas de traitement, plus de la moitié d’entre elles (environ 60 %) se trouvant en Afrique de l’Est et australe», dénude le document qui explique cela par: «la lourdeur des processus de diagnostic chez les enfants, les procédures particulières en matière de dépistage chez les nourrissons, lesquelles ne sont pas toujours disponibles dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et le manque de médicaments antirétroviraux adaptés aux groupes d’âge plus jeunes».

Outre ces freins, les progrès accomplis pour mettre fin au sida restent d’après ce dernier rapport de l’Unicef lents. «À l’échelle mondiale, 99.000 enfants et adolescents âgés de 0 à 19 ans sont morts de causes liées à cette maladie en 2022, ce qui représente 15 % de l’ensemble des décès imputables au sida, alors que ce groupe d’âge ne représente que 7 % des personnes vivant avec le Vih», Annonce-t-il.

Stanyslas Asnan

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