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Les délestages intempestifs sont-ils déjà de lointains souvenirs ?

Depuis quelques jours, bien de Ndjamenois, abonnés de la Société Nationale d’Electricité ne se plaignent pas. Pour cause, la disponibilité de l’énergie dans les ménages suite aux travaux faits sur le réseau. Les délestages intempestifs sont-ils déjà de lointains souvenirs ?

Depuis quelques jours, on constate une nette amélioration dans la distribution de l’électricité dans les ménages et les artères de N’Djaména. Les néons allumés sont visibles partout, l’éclairage public est assuré, les vrombissements des moteurs de générateurs sont de moins en moins perceptibles. En journée, on sent un dynamisme dans les start-up, les petits secrétariats publics offrent leurs services aux usagers avec sérénité. Bref, une embellie, bien loin de ces durs moments où trouver une bouteille d’eau fraîche ou imprimer une feuille relève d’une gageure.
Chacun y va de son analyse. Si d’aucuns disent que c’est la traduction dans les faits de la promesse du Président de Transition Mahamat Idriss Deby Itno d’assurer la disponibilité de l’électricité aux Tchadiens dès janvier 2023, d’autres restent circonspects. Dans un post publié le 6 février dernier sur la page de la Société Nationale d’Electricité, on y apprend que le Directeur Général de la Société Nationale d’Electricité Dolmia Nathaniel a supervisé le lancement des travaux de la construction du Poste de Gassi II. Les installations de la centrale sont achevées. La centrale de 40 Méga Watt va rentrer en service dans les prochaines semaines. On pourrait faire le lien entre ce post et cette nette amélioration actuelle. Tant mieux pour les consommateurs.
Une belle revanche du ministre de l’Energie et du Pétrole sur certains influenceurs et internautes qui n’hésitaient pas à le tourner en dérision par rapport aux multiples promesses non tenues du gouvernement relatives à l’énergie.
Comme dirait quelqu’un, quand bon, c’est bon. Sans verser dans la communication politique, il faut savoir reconnaître le mérite du gouvernement. Toutefois, en notre qualité de journaliste, nous privilégierons la théorie du train en retard. Il faudra évaluer cette performance de la SNE dans la durée. Surtout qu’on n’a pas encore entamé la période de canicule. Attendons de traverser les mois de mars, avril, mai, juin avant de lui décerner le satisfecit.
Pour rappel, selon une étude du groupe de la Banque mondiale, dont les statistiques sont citées sur la page Facebook de la Primature, le taux d’accès à l’électricité au Tchad est de 6,4% contre une moyenne de 48% en Afrique subsaharienne. Soit l’un des plus bas au monde.
Vivement, l’inversion de la tendance.

Frédéric Mbaïdedji

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